L’annonce brutale d’un plan de licenciement de 40 salariés de l’entreprise Profilage Réunion,
filiale d’Arcelormittal, touche en plein cœur l’une des rares usines de production industrielle
qui opèrent encore sur le territoire de la Réunion.
Cette annonce faite par la Direction de Profilage est inacceptable alors que l’entreprise a
bénéficié d’aides publiques et notamment du CICE. Le groupe ArcelorMittal a réalisé 3
milliards d’euros de bénéfice net sur les seuls 9 premiers mois de l’année 2017 et décide
paradoxalement de supprimer 40 emplois à La Réunion, au seul motif d’une baisse du
bénéfice enregistré dans cette entité.
Ce plan de suppression d’emplois se ferait aux dépens de l’atelier d’huisserie, dont les
pièces sont essentielles dans la rénovation de logements sociaux. Des pièces qui devraient
dès lors être importées, un non sens économique et environnemental.
Cette entreprise fait partie de la branche « distribution Solution » du groupe ArcelorMittal,
une branche qui ne semble pas être la priorité des dirigeants, lesquels souhaitent prioriser
les activités à très haute valeur ajoutée telle les aciers pour l’automobile. Comme nous le
dénonçons depuis des années, le groupe opère une stratégie purement financière, à très
court terme, au détriment de la demande d’acier présente dans de nombreux secteurs.
Les salariés de Profilage sont par ailleurs parmi les premières victimes de la loi El-Khomri et
des ordonnances contre le code du travail du gouvernement Macron.
La loi travail, dite loi El-Khomri, et les ordonnances Macron, que la CGT a combattues et
continue à combattre, marquent aujourd’hui une grave régression des droits sociaux pour
tous les salariés du secteur privé : des licenciements sécurisés pour le patronat qui vont
accroitre davantage le chômage et généraliser plus de précarité à la Réunion.
La fédération CGT des travailleurs de la métallurgie et la fédération CGTR Métallurgie
tiennent à apporter toute leur solidarité aux salariés de Profilage Réunion en lutte pour
sauver leurs emplois. Nos fédérations ont informé, quant à cette situation, les élus CGT du
CCE et du comité d’entreprise européen d’Arcelormittal, ces derniers interviendront dans
l’instance européenne le 14 décembre.
Les travailleurs du secteur métallurgie et de l’automobile, ceux des autres corporations
voient là l’illustration du « dialogue social » qu’entendent promouvoir le patronat et le
gouvernement Macron. Ils sont donc avertis pour ce qui les attend : on licencie d’abord, on
discute après !
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