Plusieurs centaines de salariés de l’usine Ford Aquitaine Industries de Blanquefort ( Gironde) ont débrayé jeudi 9 février, à l’appel de l’intersyndical, en marge du comité d’entreprise. Ils sont inquiets sur la pérennité du site et le maintien des emplois. Une journée « usine morte » avait déjà été organisée le 23 janvier dernier. Depuis 2018, le site a perdu près de la moitié de ses effectifs. Ford s’était engagé en 2013 au maintien de 1.000 emplois sur le site pendant cinq ans, engagement conditionnant le versement d’aides publiques.Mais les syndicats s’inquiètent du faible niveau de production actuelle et prévue, notamment à échéance 2019, lorsqu’une boîte de transmission produite actuellement à Blanquefort, « cessera d’être en catalogue ». Aussi, dans le tract appelant à la journée du 9 février, les syndicats préviennent que » Cela fait trop longtemps que les dirigeants de Ford ne respectent pas leurs engagements et qu’ils repoussent sans cesse les décisions concernant de futures activités. Cela fait trop longtemps qu’ils nous baratinent sur leur objectif de faire du site de Blanquefort un centre d’excellence des transmissions. Les années passent et le personnel diminue, vieillit, perd en compétences sans que rien ne se profile à l’horizon. »
L’intersyndicale prépare de nouvelles initiatives pour ne pas lâcher la pression en attendant le prochain rendez-vous, le 14 février où une délégation de l’intersyndicale doit être reçue au ministère des finances en amont d’une rencontre avec les dirigeants de Ford Europe.
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