Plus de 230 salariés d’Airbus se sont rassemblés, à l’appel de la CGT, jeudi 15 décembre, devant l’entrée du site du groupe aéronautique à Suresnes dans les Hauts-de-Seine, pour manifestés contre la fermeture du site de recherche et développement annoncée pour 2018. Plus de 500 personnes travaillent actuellement sur le site historique de l’aérospatiale française où étaient installées les usines Blériot. La direction prévoit 308 suppressions de postes et 150 transferts vers Toulouse.
« Nous participons à la compétitivité d’Airbus Group en rendant nos produits les meilleurs du marché (…), nous sommes la colonne vertébrale scientifique et technique de toutes nos filiales« , a rappelé Eric Robillot, délégué syndical central CGT devant les salariés. « En sacrifiant » Suresnes, « la direction détruit un patrimoine de savoir et de savoir-faire cruciaux pour le groupe », a-t-il déploré.
« L’aéronautique est encore un fleuron de l’industrie française », qui « pèse favorablement dans la balance commerciale (…), mais pour combien de temps encore si on laisse les pleins pouvoirs aux financiers qui ne visent que les profits à court terme? » a relevé de son côté Michel Molesin, coordinateur CGT Airbus Group.
En conséquence, la CGT interpellera les pouvoirs publics, logiquement garants de l’intérêt général, pour demander l’ouverture d’une commission d’enquête sur l’avenir de la filière.