Un conflit portant sur les salaires a éclaté dans le groupe ARCELORMITTAL depuis jeudi 8 décembre, date à laquelle la direction a annoncé pour 2017 : 0,2% d’augmentations générales, … au 1er juillet !
Simultanément, la grève s’est propagée, dans la zone des hauts fourneaux, sur les sites de Dunkerque et Fos sur Mer ainsi qu’à Mardyck, Florange, Basse Indre et Montataire.
La production est quasiment à l’arrêt sur les 2 gros sites de Dunkerque et Fos, et des perturbations s’enchainent sur les sites en aval. Les directions tentent la réquisition des grévistes avec l’aide du préfet, tout en exerçant un chantage à la pérennité des sites en France.
Pour la CGT, le pourrissement de la situation est dû à l’irresponsabilité de dirigeants à la botte de la famille Mittal.
Les salariés ne comprennent pas les mesures insultantes qui leur sont jetées à la figure, tandis que le groupe retrouve une pleine santé depuis le 2ème trimestre de l’année, en termes de production, de chiffre d’affaires et de désendettement, évolution qui sera confirmée sur l’année 2017. Le malaise est visible dans toutes les catégories de personnel.
C’est un conflit révélateur de la politique de la famille Mittal, à l’œuvre depuis 10 ans maintenant en France, qui consiste à compresser la masse salariale et les emplois au profit des actionnaires, délaissant par ailleurs les investissements et dégradant par la même occasion les conditions de travail.
Ce 15 Décembre, une nouvelle réunion s’est tenue et le compte n’y est toujours pas.
L’assemblée des salariés ce matin, environ 250 personnes, des sites de Dunkerque et Mardyck, s’est positionnée très largement pour la poursuite du mouvement, les militants CGT sont sur le terrain pour échanger avec les équipes de tous les secteurs.