Les négociations portant sur l’ensemble du champ conventionnel de la métallurgie ont débuté entre l’UIMM et les organisations syndicales en septembre dernier. Dans un premier temps, deux sujets sont à l’ordre du jour : les classifications et l’accord central qui doit régir les principes et moyens du dialogue social ainsi que le socle commun des droits attachés à la personne.
Le patronat affirme souhaiter conclure l’ensemble de ces négociations d’ici la fin de l’année ; ce qui est de moins en moins probable compte-tenu de la lenteur de celles-ci.
Informer et mobiliser
Pour autant, l’action est à l’ordre du jour ! Dès décembre dernier, notre fédération avait organisé une semaine d’actions, suivie par une seconde en février/mars, chacune organisant des rassemblements devant les chambres patronales en territoires.
Ces deux semaines d’actions ont permis de faire grandir le rapport de forces tout en faisant connaître largement l’enjeu des négociations en cours.
Une grande campagne de communication a également été mise en place. Celle-ci s’est déployée tout d’abord en direction des salariés, avec plusieurs tracts nationaux concernant les classifications, des affiches et affichettes et des vidéos mises en ligne sur le site fédéral. Elle a visé, dans le même temps, nos militants avec la parution de fiches explicatives, d’un livret sur notre revendication de Convention Collective Nationale, des Echos des négos, ou encore avec l’organisation des Assises de la Convention Collective Nationale le 12 avril dernier et de plus de 70 journées d’études en territoires.
L’objet de tout ce travail, c’est d’imposer notre projet de Convention Collective Nationale avec une grille de classifications unique de l’ouvrier à l’ingénieur.
L’enjeu est d’importance car le patronat a la prétention de casser tous les droits obtenus tout au long du XXe siècle et inscrits soit dans les différentes conventions collectives professionnelles ou territoriales, ou dans les accords nationaux. Mais le patronat ne compte pas s’arrêter là, il veut en plus imposer des textes rétrogrades qui isoleraient le salarié face au diktat du patron.
Accroître le rapport de forces
Dans ce contexte, le Comité Exécutif Fédéral du 6 avril dernier a décidé d’une troisième semaine d’actions et de sensibilisation.Celle-ci se déroulera du 6 au 9 juin prochain avec un point d’orgue le jeudi 8.
L’objectif est de faire grandir le rapport de forces dans les territoires. Pour cela, on peut bien sûr envisager des rassemblements devant les chambres patronales, mais il serait souhaitable, là où cela est possible, d’organiser des initiatives régionales ou encore dans les entreprises.
Pour cela, la Fédération, lors de son Conseil National des 22 et 23 mars derniers, a lancé une pétition nationale. Notre objectif est de réunir 100 000 signatures pour la semaine d’actions, date à laquelle elles seront remises à l’UIMM.
Mais au-delà du nombre, cette pétition doit nous servir pour aller au contact des salariés sur leur lieu de travail, pour échanger avec eux des enjeux de cette négociation tout en faisant le lien avec leur vécu de travailleurs.
Pétition plus semaine d’actions se conjuguent pour faire grandir le rapport de forces indispensable.
Ne passons pas à côté de cette lutte, au risque d’y laisser « beaucoup de plumes »…
A l’inverse, s’inscrire dans la double dynamique de réappropriation par les salariés des conventions collectives et de luttes impulsées par la Fédération doit nous permettre d’inverser la tendance subie depuis des années et d’imposer de nouveaux droits en rapport avec les progrès technologiques enregistrés depuis des décennies !