Evreux, le 26 août 2022 / COMMUNIQUE DE PRESSE
COMPIN, fabricant historique de sièges ferroviaires, basé à Evreux, est un maillon essentiel de l’industrie ferroviaire. Depuis 120 ans, les salariés de COMPIN conçoivent et fabriquent les sièges de trains, bus, métros, TGV, tramways qui transportent les voyageurs en France et dans le monde entier.
COMPIN, qui annonce pourtant une augmentation constante de son activité globale dans ses usines européennes, a décidé de fermer la production en France. Nous rappelons qu’en 2010, 280 salariés et 120 intérimaires travaillaient pour Compin à Evreux. Aujourd’hui, la direction annonce la mise en place d’un PSE et la moitié de l’effectif restant sera licenciée. 55 salariés sur 113 seront sur le carreau ! Tout cela, pour l’appétit financier du fonds d’investissement propriétaire.
Les délocalisations de la production, responsables du déclin de notre site, vers les usines du groupe COMPIN-FAINSA en Pologne, Espagne, Turquie ont été décidées par la Direction et encouragées par les clients ALSTOM et SNCF.
Les clients finaux, uniquement des entités publiques (villes, conseils régionaux, Île-de-France-Mobilités, SNCF…) ont-ils conscience que les sièges de leurs moyens de transport ne seront plus réalisés par COMPIN Evreux ?
Les besoins ferroviaires sont énormes, dans le pays et en Europe ! Tous les ans.
En effet, pour répondre aux besoins de mobilité, aux besoins de réduire l’empreinte écologique des déplacements, il faut des centaines de trains. Le marché ferroviaire, tant dans la construction que dans la rénovation, est florissant.
Et pourtant :
- La filière ferroviaire est considérée comme stratégique par l’État français. Où seront fabriqués les sièges des trains de la SNCF, de la RATP, des tramways et métros des villes de l’hexagone… si l’usine COMPIN d’Evreux ferme ? En Turquie, en Pologne ?
- Le Gouvernement du Président Macron ne cesse de parler de réindustrialisation, de « développement de l’industrie » ! Que fait-il contre toutes les délocalisations dont le but est uniquement d’engranger toujours plus de profits au dépend des travailleurs de notre pays.
- La BPI, second actionnaire de COMPIN, est soi-disant le bras armé du Ministère de l’économie et de Bruno Le Maire pour aider les entreprises industrielles françaises. Que fait-elle ?
- Le président de la région Normandie, Hervé Morin, faisait sa campagne pour des sièges “faits localement” pour les trains TET normands.
La CGT COMPIN revendique :
- Le maintien de la production sur le site COMPIN d’Evreux.
- L’arrêt des délocalisations des productions et la relocalisation des productions de sièges ferroviaires et de bus sur ce site. “Il y a du travail pour tout le monde.”
- Que les ministres de l’économie Bruno Le Maire, longtemps élu de l’Eure, et de l’industrie Mme Pannier-Runacher interviennent.
- Que la Banque Publique d’Investissement, actionnaire de COMPIN, soutienne la production à l’usine d’Evreux.
- Que nos élus locaux et nationaux défendent la production française en évitant cette nouvelle casse sociale.
En clair, que l’état français mette en pratique leur « volonté » de réindustrialisation.
contact CGT COMPIN : cgtcompin@gmail.com