Lors de la réunion de négociations du 14 novembre, la direction a présenté quelques «aménagements» au texte qu’elle compte soumettre bientôt à la signature des syndicats. Seule la CGT a immédiatement confirmé son opposition au projet. Le projet de la direction tente un troc forcé des Congés de Fin de Carrière (CFC) pour une nouvelle épargne retraite. Celui-ci avait été, unanimement, refusé par les organisations syndicales en 2012. Il s’agit pour la direction de se débarrasser des sommes provisionnées chaque année pour le CFC. Elle argumente son choix en raison de l’évolution des retraites. A en croire la direction, la suppression des CFC permettrait l’accès à l’Indemnité de Départ en Retraite. Pour brouiller les pistes, elle a mis en place des groupes de travail distincts sur le CFC et sur la Protection Sociale en territoire, espérant ainsi opérer sous couvert d’homogénéisation des droits… par le bas. La direction a même menacé les élus de dénoncer la Convention d’Entreprise s’ils refusent le projet.
Pour la CGT, «la forme choisie par Schneider pour imposer ses choix est tout aussi inacceptable que le fond de dossier». Ni la situation financière de l’entreprise, ni la mise en oeuvre des CFC sur le terrain, ni les voeux des salariés ne justifient l’abandon forcé du système actuel. Le syndicat souhaite que le front syndical, qui avait permis l’an dernier, de faire échec au projet, se remobilise avec les salariés. Lundi 9 décembre, les syndicats de Schneider Electric de Limoges appelaient les salariés à se rassembler pour manifester contre la suppression des congés de fi n de carrière. Une quarantaine ont répondu présents à la sortie de l’usine située en zone nord. Le lendemain, les négociations avaient pour but de convaincre les syndicats encore réticents de signer un nouvel accord.