Déclaration de la FTM-CGT du 4 mai 2016.

Depuis deux mois maintenant, nous nous battons pour le retrait du projet de loi El Khomri. Toutes les tentatives pour dévoyer le débat de fond sur le contenu régressif de la loi travail n’ont pas trouvé raison face à la force de conviction et d’argumentation des salariés, étudiants, lycéens mobilisés pour exiger son retrait et gagner de nouveaux droits.

Mardi 3 mai, alors que le débat s’ouvrait à l’Assemblée Nationale, les mobilisations n’ont pas fléchi et déjà la date du 12 mai a été unitairement déterminée par les sept organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL. Ce sera un nouveau temps fort permettant partout, dans les régions, les territoires, les entreprises de poursuivre la mobilisation et interpeller les parlementaires afin qu’ils rejettent cette loi.

Ce mouvement s’est ancré dans la population et a obligé le gouvernement à des modifications du texte. Malgré les provocations en tous genres (violences, interpellations injustifiées, répression syndicale, attaques diverses contre la CGT ou tentatives de divisions syndicales), le rejet du projet, porteur d’un véritable recul social, grandit dans le pays.

Il ne fait aucun doute que l’accord de branche renforçant les droits à l’assurance chômage des intermittents du spectacle, comme la décision de relever de 800 € la prime des professeurs des écoles sont des avancées à mettre au profit de la mobilisation sociale.

Dans cette phase déterminante où les parlementaires débattent du texte, l’heure n’est certainement pas à la pause. Nous devons amplifier nos actions pour peser dans le débat. Rien n’est encore joué.

Il convient que dans chaque entreprise nous poursuivions les débats avec les salariés sur le contenu de la loi, nos propositions pour un Code du Travail offrant davantage de droits et garanties collectives mais également sur des formes d’actions dont la grève et la participation aux manifestations.

Poursuivons ce vent d’adhésions vers la CGT. Soufflons sur les braises de la colère, pour ancrer la mobilisation dans nos entreprises.

Dans le contexte de la Métallurgie, utilisons le rapport de forces créé par les mobilisations actuelles comme dynamique revendicative. Ainsi, faisons le lien avec l’ouverture, par l’UIMM des négociations sur la refonte du dispositif conventionnel et notre bataille pour une Convention Collective Nationale de la Métallurgie. Déjà dans d’autres branches, des actions se dessinent (routiers, cheminots, énergie, chimie…)

Réussissons ce 12 mai et préparons, d’ores et déjà, le 17 mai. Alors qu’une majorité de français rejette ce projet de loi, nous sommes au coeur d’une vraie dynamique unitaire pour gagner son retrait et ouvrir des perspectives de progrès social. Voici les vraies solutions pour combattre le chômage et la précarité. On ne lâche rien… Jusqu’au bout tel était le slogan du 51e Congrès !