« Plus jamais ça » a été le cri de ralliement des survivants depuis la Libération.

Et pourtant, en dépit des monstruosités commises durant la Seconde Guerre mondiale par les puissances de l’Axe, l’idéologie raciste et xénophobe véhiculée par l’extrême-droite n’a pas disparue.

Bien au contraire, celle-ci connaît en France une audience inquiétante. Aux élections présidentielles de 2012, 6,4 millions de personnes ont voté pour Marine Le Pen, c’est-à-dire plus d’un votant sur dix. Et on ne parle là que de moyenne, car dans certains territoires, les résultats sont bien plus élevés.

Ce mouvement n’est pas propre à la France, mais concerne également les États-Unis et l’Europe dans son ensemble : Droit et Justice en Pologne (37 %), Parti de la Liberté d’Autriche (20,6 %), Ukip au Royaume-Uni (12,6 %), Aube Dorée en Grèce (7 %).

Face à l’extrême-droite, le mouvement syndical et la CGT en particulier n’est jamais resté inactif, comme le rappellent les manifestations antifascistes en réponse au 6 février 1934, la Résistance contre l’Occupation allemande et le régime de Vichy, la lutte contre le syndicalisme « indépendant » de la CFT-CSL, les victoires judiciaires obtenues contre les syndicats Front national au milieu des années quatre-vingt-dix ou plus récemment le lancement d’une campagne intersyndicale permanente en 2014 par la CGT, la FSU, Solidaires, l’UNEF, l’UNL et la FIDL.

Afin d’armer les militants, les syndiqués ou les salariés en arguments et en exemples sur la vraie nature du Front national, ce dossier rassemble ci-dessous différentes contributions et brochures.

Une histoire du Front national, de 1972 à nos jours

Connaître l’histoire du Front national, de ses continuités et de ses ruptures depuis sa création en 1972, est essentiel pour être en capacité d’analyser le processus de « dédiabolisation » et le virage « social » de son programme économique.

Retrouvez-en les grandes lignes dans l’intervention disponible par ici.

Aujourd’hui comme hier, combattre l’extrême droite !

Retrouvez ci-contre la vidéo réalisée par l’Institut CGT d’histoire sociale sur l’histoire et le programme de l’extrême-droite.

Les tentatives d’implantation de l’extrême-droite dans le syndicalisme

L’histoire des tentatives d’implantation de l’extrême-droite dans le mouvement syndical et le monde du travail, de la Fédération des Jaunes de France (1898-1912) aux syndicats Front national (1995-1997), en passant par la Confédération des Syndicats Professionnels Français (1936-1940) et le syndicalisme dit « libre » ou « indépendant » (1948-1984), est présentée de manière synthétique dans cette brochure.

A télécharger par ici !

Le programme économique et social du Front national

Le virage « social » du programme du Front national peut avoir de l’écho parmi celles et ceux qui sont frappés par la précarité, le chômage et qui considèrent le personnel politique actuel comme incapable de fournir une alternative crédible susceptible d’améliorer leur situation. Pour autant, les propositions du parti frontiste sont loin d’être favorables aux salariés, aux privés d’emploi, aux jeunes et aux retraités.

Retrouvez-en les grandes lignes dans l’intervention disponible par ici.

Argumentaire CGT pour lutter contre la démagogie de l’exclusion

Ce petit livret de la Fédération démontre, en une dizaine de questions, que le programme de l’extrême-droite en général et du Front national en particulier n’entend pas répondre aux intérêts des salariés et de la population.

A télécharger ici !

Pour aller plus loin

« Le Front populaire », Pouvoirs. Revue française d’études constitutionnelles et politiques, 2016, n° 157.

« Le Front national démasqué par l’histoire », Cahiers de l’Institut CGT d’histoire sociale, numéro spécial, 2012.

Dominique Albertini, David Doucet, Histoire du Front national, Paris, Tallandier, 2013.

Cécile Alduy, Stéphane Wahnich, Marine Le Pen prise aux mots, Seuil, 2015.

Pierre-Yves Bulteau, En finir avec les idées fausses propagées par l’extrême-droite, Paris, Éditions de l’Atelier, 2014.

Monica Charlot, « L’émergence du Front national », Revue française de science politique, 1986, n° 1, pp. 30-45. En ligne : www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1986_num_36_1_394234.

Thierry Choffat, « Le national syndicalisme », in Dominique Andolfatto, Dominique Labbé, Un demi-siècle de syndicalisme en France et dans l’Est, Nancy, PUN, pp. 59-72.

Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer, Les faux-semblants du Front national. Sociologie d’un parti politique, Paris, Presses de Sciences Po, 2015, 605 pages.

Pascal Delwit, Le Front national. Mutations de l’extrême-droite française, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2012, 250 pages.

Ecolinks (collectif), Petit manuel économique anti-FN, Paris, Le Cavalier bleu, 2017.

Michel Eltchaninoff, Dans la tête de Marine Le Pen, Solin – Actes Sud, 2017.

Valérie Igounet, L’Illusion nationale : deux ans d’enquête dans les villes FN, Paris, Les Arènes,

Valérie Igounet, Les Français d’abord. Slogans et viralité du discours Front national (1972-2017), Editions dernière marge, 2016.

Valérie Igounet, Le Front national de 1972 à nos jours : le parti, les hommes, les idées, Seuil, 2015.

ISA, Le Front national au travail. Arguments et mouvements, Paris, Syllepse, 2003, 172 pages.

Bernard Mathias, « Le Pen, un provocateur en politique (1984-2002) », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 2007, n° 93, p. 37-45. En ligne : www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2007-1-page-37.htm.

Frédérique Matonti, « Le Front national forme ses cadres », Genèses, n° 10, 1993, pp. 136-145. En ligne : www.persee.fr/doc/genes_1155-3219_1993_num_10_1_1163

Nonna Mayer, Pascal Perrineau (dir.), Le Front national à découvert, Paris, Presses de Sciences Po, 1996, 418 pages.

La CGT. http://www.cgt.fr/-Extreme-droite-l-imposture-sociale-.html.

Droite(s) extrême(s). http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/.

Derrière le Front. http://blog.francetvinfo.fr/derriere-le-front/.

Vigilance Initiatives Syndicales Antifascistes. http://www.visa-isa.org/.

La Horde. http://lahorde.samizdat.net (on trouve sur ce site une chronologie du Front national ainsi qu’une cartographie de l’extrême-droite française)

Reflexes. http://reflexes.samizdat.net/