La CGT tiendra son 52e congrès du 13 au 17 mai 2019 à Dijon. Sa préparation est d’ores et déjà lancée avec la mise à disposition des syndiqués et des syndicats d’un 4 pages intitulé, « Au cœur du travail pour construire l’avenir », envoyé avec le journal « Ensemble » du mois d’octobre.
Lancement des débats
Ce 4 pages n’est pas le document d’orientation du congrès prévu par les statuts mais un support synthétisant 5 grands thèmes de réflexion:
• La réalité au travail et son avenir avec les évolutions technologiques comme le numérique ;
• Le statut de celles et ceux qui travaillent, avec au cœur notre proposition du Nouveaux statut du travail salarié et sa sécurité sociale professionnelle ;
• La construction du rapport de force et convergence de luttes ;
• La syndicalisation et notre déploiement comme éléments du rapport de forces et enjeux majeurs pour notre démocratie syndicale ;
• Les enjeux européens et internationaux, tant sur l’évolution du monde du travail que sur notre activité syndicale.
Au cœur de l’actualité sociale
Le 52e congrès ne se tient pas en dehors de la situation sociale, politique et économique du pays, bien au contraire. Il se déroulera dans le cadre d’une actualité sociale marquée par les luttes dans les différents secteurs d’activité et territoires, où la CGT cherche à fédérer, à converger afin d’élever un rapport de force durable pour gagner des droits individuels et collectifs nouveaux pour tous.
Pour une préparation efficiente du congrès, il est indispensable d’aller à la rencontre des syndiqués, d’organiser des visites de syndicats, des assemblées générales dans les territoires et les groupes pour, d’une part, mettre en débat les 5 grands thèmes et, d’autre part, écouter les syndiqués au sujet de leur préoccupations, ce qu’ils attendent de la CGT, de la Direction confédérale, … Bref, de quelle CGT ils et elles auront besoin demain.
D’ici février prochain, le document d’orientation sera disponible pour les syndiqués. Il sera plus étoffé et proposera des résolutions ou engagements à mettre en débat avant et pendant le 52e congrès.
Le monde du travail connait des bouleversements profonds
Les groupes se mondialisent de plus en plus et leurs dirigeants sont encore plus éloignés des réalités, les organisations du travail se parcellisent et s’éclatent avec des conséquences sur les conditions de travail, la santé des travailleurs. Les capacités industrielles reculent, les services publics font l’objet d’attaques, la financiarisation de l’économie s’étend à tous les secteurs, … Le capitalisme continue donc son entreprise de démolition, accompagné par un gouvernement aux abois qui cherche sans cesse à imposer des reculs sociaux aux travailleurs pour remplir les coffres-forts de quelques milliardaires amis de Macron…
La résistance des travailleurs s’organise dans les entreprises et les administrations mais trop souvent de manière isolée et défensive. Elle nécessite également un ancrage revendicatif plus fort et des moments pour se rassembler en manifestation avec l’objectif de donner plus de visibilité.
L’enjeu du congrès consiste donc à débattre des moyens pour renforcer les luttes existantes, les démultiplier et faire grandir la solidarité dont les travailleurs ont besoin, avec un outil syndical renforcé, au plus près des réalités du travail, démocratique, porteur d’alternatives et de perspectives d’actions.