Pour faire grandir le rapport de forces, il faut plus de syndiqués ! C’est en partant de ce constat que les camarades bretons ont décidé, fin février, d’organiser un plan de déploiement dans le Finistère sur plusieurs mois. L’ensemble des entreprises de la métallurgie bretonne où la CGT n’est pas implantée a été passé au crible (implantation, nombre de salariés, …) et une dizaine a retenu l’attention des camarades pour organiser des initiatives. « L’objectif est d’aller à la rencontre des salariés de ces PME sur plusieurs semaines jusqu’à fin juin avec les tracts de la Fédération sur les négociations de branches » explique David Pico, responsable Métaux du département.
Une organisation très structurée
Comme la syndicalisation c’est l’affaire de toute la CGT, les militants métallurgistes sont allés exposer leur projet aux Unions Locales, Départementales et à la Fédération. Si l’initiative semble appréciée, elle semble encore parfois un peu difficile à se concrétiser, souvent par manque de moyens. Mais à l’initiative de deux responsables, l’un pour le Finistère Sud, l’autre pour le Nord, le plan de travail fixé collectivement est suivi à la lettre. « Nous avons établi un calendrier avec sept dates de déploiement. Et après chaque initiative nous remplissons une fiche pour partager l’organisation, l’accueil et le ressenti » précise David. Ce travail permet de recenser les difficultés et les points d’appui pour les prochaines initiatives et d’ajuster, au fur et à mesure, les outils de déploiement. Ainsi, les coordonnées sur le matériel distribué ont été modifiées et une page Facebook (CGT Métaux Finistère Sud) créée.
Une dynamique encourageante
Si le premier coup d’envoi a été donné le 6 mars dernier, plusieurs initiatives ont eu lieu depuis en collaboration avec l’interpro. Au départ, les salariés ont parfois été un peu méfiants, mais globalement, l’accueil est plutôt chaleureux. Premier signe d’encouragement, après chaque distribution de tracts, la page Facebook connaît un pic de visites. Et quatre adhésions ont été réalisées, sur plusieurs sites, depuis la mise en place du plan de déploiement. C’est autant de points d’appuis supplémentaires pour la suite. En parallèle de ce plan de déploiement, les métaux bretons ont décidé d’aller négocier un maximum de protocoles d’accord préélectoraux dans les entreprises de la branche où la CGT n’était pas implantée. Ainsi, un premier travail a été réalisé et un tract a été distribué sur cette question dans l’entreprise concernée. Après cette initiative, des salariés ont contacté la CGT.
Sans attendre la récolte
« Aujourd’hui on sème, et peut-être que demain nous récolterons. Mais si on ne fait rien, on ne va pas attendre un miracle ! » observe David Pico. En attendant, cette démarche a enclenché une dynamique pour l’ensemble de l’organisation notamment dans le cadre de la préparation du congrès départemental (24 et 25 mai) et celui des métaux de Quimper qui aura lieu début juin. Cet élan est d’autant plus important que le plan de déploiement dans les petites et moyennes entreprises de la région s’accompagne d’un travail syndical dans les deux plus grosses entreprises de la métallurgie du Finistère où la CGT est déjà implantée. Autre signe du bouillonnement syndical breton, les camarades ont lancé un concours du plus beau panneau d’affichage. « Ça crée de l’émulation et surtout ça permet un renouvellement régulier des panneaux dans les entreprises » s’enthousiasme l’animateur breton sans attendre la fin de la campagne le 29 juin. « Ce sera l’occasion de faire un vrai bilan et de remercier l’ensemble des camarades, notamment dans les Unions Locales et de l’Union Départementale, qui se sont impliqués dans ce plan de syndicalisation » précise-t-il. Mais sans attendre le mois de juin, les responsables métaux bretons pensent déjà au coup d’après et souhaitent organiser une formation d’accueil pour l’ensemble des nouveaux adhérents.