La campagne d’information et de sensibilisation des salariés autour des négociations sur notre Convention Collective a pris une nouvelle dimension avec le lancement de la pétition nationale.

Enclencher la dynamique
Tout est parti du syndicat PUNCH Strasbourg. En février dernier, après plusieurs distributions de tracts, une réunion d’information du personnel et des échanges autour des NAO et sur les négociations sur la Convention Collective Nationale, le syndicat a constaté l’attachement et les préoccupations de nombreux salariés sur le déroulement des négociations nationales. D’où l’idée du syndicat de leur proposer, dans un premier temps, de signer une pétition.
Après avoir distribué la veille, un tract, le syndicat a mis en place un dispositif à la sortie de l’usine entre les postes du matin et de l’après-midi pour faire signer la pétition. Résultat sur 1 000 salariés, 564 ont signé la pétition. Ce succès est d’autant plus important à souligner que le syndicat majoritaire dans l’entreprise est la CFDT, qui jusqu’a présent n’a rien fait sur le sujet.

Élargir
Cette expérience positive a amené la Coordination Métaux Grand Est à lancer une vaste campagne autour de la pétition nationale et de la préparation de l’action du 8 juin prochain avec l’objectif d’une remise de 10 000 pétitions à l’UIMM. Un dispositif a été mis en place localement avec un suivi et une animation. Ainsi, chaque fin de semaine, une information est envoyée aux syndicats.
Concrètement, et à partir de notre implantation et notre influence, un plan de travail a été organisé dans les principales entreprises de la métallurgie en lien avec les USTM. Pour l’essentiel, il s’agit de prises de contacts, de rencontres dans les syndicats et de la tenue d’Assemblées départementales. En fixant des objectifs et des initiatives qui permettent de toucher un maximum de salariés, dans les ateliers, les bureaux, les cantines ou aux portes de l’entreprise.

Des exemples encourageants
Ainsi, chez Gaggenau (67), la CGT a organisé une Assemblée du syndicat, le week-end, pour réfléchir avec les syndiqués et sympathisants à la préparation des NAO et faire un point sur les négociations sur la Convention Collective et de la campagne de syndicalisation. À l’issue de cette rencontre qui a réuni une cinquantaine de personnes, des initiatives ont été organisées dans l’entreprise avec des résultats positifs, 150 signatures de la pétition et de nouvelles adhésions.
Dans le syndicat Ficomirrors (57), entreprise de fabrication de rétroviseur pour l’automobile qui compte 300 salariés, la CGT a fourni un gros travail de terrain. En effet, chaque salarié a été vu individuellement avec une explication sur l’enjeu des négociations de la Convention Collective. Résultat, 230 ont signé la pétition.
Enfin chez Trane (88), la forte implication du syndicat dans l’entreprise pour faire signer la pétition pour une Convention Collective de Haut Niveau, a permis de recueillir plus de 200 signatures. Le syndicat est également très engagé à l’extérieur de l’entreprise avec des initiatives, en lien avec l’Union Locale de Thaon dans les Vosges, dans plusieurs bassins d’emplois qui a permis la diffusion de 3 000 tracts. Dans ce cadre, la pétition a été signée par une centaine de salariés. Deux bases nouvelles ont ainsi été créées avec une vingtaine d’adhésions. Fin mai, cette belle dynamique régionale a permis de recueillir 6 000 signatures dans 60 établissements et encourage l’ensemble des syndicats à poursuivre la mobilisation.