Des négociations nationales en point de mire
Le besoin de formation devenait nécessaire pour nos syndicats pour aller au contact avec les syndiqués et les salariés. Le 24 novembre 2016, cette demande se concrétise par une journée d’étude sur la convention collective nationale, organisée par l’USTM et animée par la Fédération sur notre territoire. Cette initiative, en lien avec les négociations nationales en cours, nous a permis de mettre en perspective une journée d’action. Il fallait mettre au grand jour l’état des négociations, de ses enjeux et de nos revendications. La date du 17 janvier a été retenue pour un rassemblement devant l’UIMM et des appels à la grève et au débrayage.
Cette nouvelle année a débuté par la mobilisation de 150 à 200 personnes devant la chambre patronale. Des actifs aux retraités, toute la métallurgie était représentée. Nous avons été reçus dans la foulée par les dirigeants de l’UIMM et, dans un souci de coordination, notre délégation était constituée de plusieurs syndicats ainsi que de notre animateur régional. Nous ne les avons pas convaincus, mais le plus important était ailleurs, notre message était passé sur tout le territoire…

Avenir industriel et service public : un travail collectif
Dans le même temps, le collectif « politique industrielle » de l’UD 64 travaille au quotidien sur les questions de projets et de développement de l’activité sur le territoire.
Les syndicats de la métallurgie participent activement à ces travaux et restent un point d’appui important pour notre Union départementale. Celle-ci a proposé un travail de fond sur « l’industrie et les services publics » avec deux temps forts, une soirée conférence et débat public le 9 février et une journée d’étude le 10 février à Mourenx.
Ce travail collectif a été moteur dans la préparation de la journée d’action nationale du « printemps de l’industrie » le 21 mars 2017. Près de 1000 personnes se sont mobilisées sur Pardies et Bayonne pour défendre l’idée et l’ambition d’un avenir industriel dans notre pays et d’un service public fort pour mieux y répondre.

La mobilisation s’accentue  dans les entreprises
Ce début d’année est marqué par les NAO. Les salariés s’emparent de l’outil syndical CGT pour faire entendre leurs revendications, que ce soit chez Turbomeca, PCC France, Dassault, EPTA France, Sintertech ou Potez Aéro. Il y a une constante dans la plupart des entreprises : la mobilisation est d’actualité. Les enjeux sont divers et les salariés revendiquent des augmentations de salaires, des embauches, la reconnaissance de leur expérience et de leur diplôme, le maintien du paiement de leur temps de pause, ou la mise en place d’un déroulement de carrière automatique…
Chez EPTA France, la direction de cette entreprise avait imposé la rémunération au « poste de travail ». Elle ne tenait plus compte de l’expérience ou des diplômes des salariés. Ce système était alimenté par des études de postes, animé par un cabinet extérieur qui appliquait la méthode « Centor ». Au fil du temps, nous avons pu vérifier que cette étude ne prenait en compte que le travail prescrit et non le travail réel du salarié. Cette définition est lourde de sens, puisque l’activité de l’opérateur était minimisée, ce qui influence donc directement son coefficient : nous avions perdu la valeur réelle de notre travail. Ce phénomène a eu comme conséquence de dévaloriser la rémunération des salariés, des ouvriers aux cadres. Les salariés ont remis en cause ce dispositif et ont obtenu l’abandon de la méthode après quatre jours de grève. Des négociations vont s’ouvrir pour définir un nouveau mode de rémunération : la grille de classification de la métallurgie sera au cœur du débat…