La direction du syndicat allemand de la métallurgie, IG Metall, avait fixé, en mars dernier, ses revendications dans le cadre des négociations salariales de la branche : 5,5% dès cette année pour les 3,7 millions de salariés du secteur en se basant à la fois sur les indices des prix et l’augmentation de la productivité.
Fort de ses 2,3 millions d’adhérents, le syndicat allemand a mené dès le mois d’avril, une série de grèves d’avertissements afin d’appuyer la demande.
Près de 700 000 travailleurs de la métallurgie se sont mobilisés au cours des dernières semaines, dont près de 400 000 sur la seule première semaine de mai chez Bosch, BMW, Siemens, Nexans,… En réponse, le patronat allemand, Gesamtmetall, a proposé une augmentation de 2,3% à compter de juillet 2013 et étalée sur 12 mois.
Ferme sur ses positions, IG Metall a fixé un ultimatum aux employeurs afin qu’un accord soit signé avant la Pentecôte, faute de quoi la première grève générale en 11 ans des travailleurs de la branche serait organisée le 21 mai, menaçant ainsi de bloquer la quasi-totalité de l’industrie allemande. Face à ce durcissement, un accord a été conclu, le mercredi 15 mai, prévoyant une augmentation de 5,6% des salaires étalée sur 20 mois (3,4% en juillet et une autre de 2,2% en mai 2014), l’accord se terminant en janvier 2015.
Par ailleurs, le syndicat allemand a également réussi à arracher une augmentation correspondante des allocations de formation destinées aux apprentis.
Enfin, des mesures de transition pour les départs en retraite ont été rétablies.
Bertold Huber, Président d’IG Metall, a qualifié cet accord de très équilibré et entend placer cet accord dans le cadre du débat sur les choix économiques de l’Allemagne à l’horizon des prochaines élections législatives qui seront organisées en septembre de cette année.