L’entreprise Sintertech, qui produit des poudres pour la métallurgie dans le secteur de l’automobile, a été placée en redressement judiciaire il y a six mois. Une audience se tenait hier après-midi au tribunal de commerce de Grenoble, et la décision a été mise en délibéré au 15 octobre. L’entreprise Sintertech emploie 280 personnes dont environ 250 en Isère.
La liquidation judiciaire devrait être prononcée mardi
Selon une source syndicale, il n’y aurait aucun repreneur sur les rangs. La décision a été mise en délibéré au 15 octobre, et la liquidation judiciaire devrait donc être prononcée ce jour-là. Sintertech est la seule entreprise française spécialisée dans la métallurgie des poudres pour l’automobile. Elle regroupe trois sites : Pont-de-Claix et Veurey en Isère, et Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques. Avant le début de l’audience, une soixantaine de salariés et d’anciens salariés se sont réunis devant le tribunal de commerce de Grenoble.
Le tribunal devra faire un cas de conscience, car on est la seule technologie de ce type dans ce pays
Pour Jean Bernard Etchemendy, délégué syndical CGT de Sintertech, et représentant des salariés auprès du tribunal, « Le tribunal devra faire un cas de conscience, car on est la seule technologie de ce type dans ce pays. Il y avait d’autres choses à faire, on a porté des dossiers industriels… On n’a jamais été écoutés. Sintertech, malheureusement, est encore un exemple parmi tant d’autres d’une désindustrialisation de ce pays, et je pense que si on ne re-politise pas l’économie, on court à la catastrophe. Nous sommes concernés aujourd’hui par ce type de dénouement, mais beaucoup de salariés sont menacés en France, et il est encore temps de faire quelque chose. »