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Le gouvernement par la voie de son Président a décidé de poursuivre le confinement sur le territoire et cela, jusqu’à la date du 11 mai. Le MEDEF, avec en première ligne l’UIMM, annonce qu’ils sont prêts à redémarrer tout de suite, (certaines entreprises ne se sont d’ailleurs jamais arrêtées) et souvent sans se soucier de la santé de leurs salariés.
La FTM CGT a introduit un référé liberté devant le Conseil d’État, afin d’obtenir un renforcement du confinement, pour protéger les salariés qui travaillent dans les entreprises dont les activités ne sont pas essentielles à la Nation et ce, dans la mesure où les dispositions prises par l’État pour protéger leur santé et leur vie ne sont pas suffisantes. Dans ce référé, l’UIMM s’est invitée comme partie centrale en défense, au soutien des intérêts du gouvernement qui se défend, par ailleurs, d’avoir tout mis en œuvre pour protéger le droit à la vie des travailleurs. Un comble !
Il apparait, à la lumière de ce contentieux, que le Gouvernement laisse aux employeurs le soin de garantir la sécurité de ses salariés, sans exigence ni contrôle spécifiques, tandis que certains employeurs reportent sur leurs salariés la responsabilité d’une éventuelle contamination par la signature d’une «décharge de responsabilité» sous emprise du volontariat….
C’est finalement sur le salarié que pèse le risque et la responsabilité d’une contamination qui peut lui être fatale…
L’audience devant le conseil d’état est fixée pour aujourd’hui à 14 heures. Le Conseil d’État va-t-il enfin exercer son contrôle juridictionnel de l’action ou plutôt de l’inaction de l’exécutif ? Nous espérons une décision juste et de nature à assurer la santé et la vie des salariés qui constituent les fondations de notre économie.