Le 7 mars dernier à Montreuil, 120 camarades étaient présents pour la journée d’études des Délégués Syndical Central (DSC). La journée a été riche en débats avec de nombreux échanges sur le lien à rétablir entre les DSC et la Fédération. Un petit de temps de formation était également à l’ordre du jour sur le Comité Social et Economique (CES) et le besoin d’établir des revendications CGT. Chacun a pu aborder son fonctionnement, ses difficultés et ses réussites.
S’approprier le mandat de DSC
De nombreux militants présents ont évoqué le mandatement des DSC et de leur formation. Les expériences des uns et des autres ont souligné les difficultés dans la transmission du mandat notamment en raison de l’insuffisance des formations. Certains n’ont même pas participé à celle de base. Cette situation rend encore plus difficile le travail des DSC au quotidien et elle fragilise, plus globalement, l’ensemble de l’organisation syndicale. La nécessité d’établir des règles de mandatement a également été abordé, c’est pourquoi un collectif planchera prochainement sur le sujet. Les discussions ont aussi fait émerger le besoin de redonner un sens idéologique au mandat de DSC en proposant, pourquoi pas, une formation sur les enjeux de société. Olivier Ten, DSC Legrand, est revenu sur les sujets développés en formation DSC de la Fédération. L’ensemble des stagiaires qui sortent de celle-ci sont très enthousiastes. Malgré tout, il reste des efforts à fournir pour inciter tous les nouveaux mandatés à se former. C’est d’autant plus important, que pour de nombreux DSC, la vie syndicale est centrée sur les problèmes liées à l’entreprise ou au groupe et, de moins en moins, sur les enjeux politiques, l’actualité CGT ou la transformation de la société.
Briser l’isolement
Face à la multiplication des pressions et répressions que subissent les militants, les camarades présents ont insisté sur l’importance du soutien de la Fédération. D’autres témoignages ont souligné la nécessité de trouver des réponses pratiques pour les aider au quotidien telle que la possibilité de partager les accords des groupes. La réunion a également abordé la présence des DSC aux Conseil Nationaux. De trop nombreux camarades n’y participent pas car ils ne trouvent pas suffisamment leur place dans les débats. Pourtant, l’organisation a besoin de ces temps d’échanges entre structures et mandatés pour décider, réfléchir et mettre en œuvre des plans de travail. Ils souhaiteraient que ces réunions soient mieux préparées autour de thèmes précis.
Quels changements avec le CSE ?
Plusieurs points ont été évoqués pour sensibiliser les DSC sur les changements liés au Conseil Social et Economique. Des formations sur ce thème seront démultipliées en territoire. Si la victoire du syndicat de la Tour Eiffel doit servir de support à la négociation d’accord permettant de ne rien perdre sur les mandats, les camarades sont craintifs sur le rapport de force à instaurer afin d’obtenir le maintien des moyens syndicaux. La baisse des heures de délégation et du nombre d’élus va modifier l’engagement dans les entreprises mais aussi au niveau des structures. Aussi, la question de l’engagement militant en dehors du temps de délégation est posée! Face à la volonté du patronat et du gouvernement d’imposer la professionnalisation du syndicalisme, les militants ont souligné le risque d’éloignement des salariés pour travailler avec eux les revendications et initiatives.
Après cette journée riche de débats, un collectif de travail va être mis en place afin d’apporter des propositions concrètes et répondre aux problématiques posées pour faciliter ainsi le travail des DSC.
