Le 15 mars dernier, à l’appel de la CGT Métallurgie et de son Union Départementale, une manifestation régionale se déroulait à Valenciennes. Une manifestation sur les enjeux d’emploi et de conventions collectives, attaqués conjointement par le gouvernement et le patronat.
Lors du rassemblement initial, place d’armes, les militants ont constaté la présence de Sébastien Chenu, député FN, en écharpe tricolore, visiblement déterminé à se mêler aux manifestants. Une présence clairement provocatrice, ce député sachant pertinemment le combat permanent de la CGT contre l’extrême-droite.
Au micro, les responsables de la manifestation, dont le secrétaire général de l’Union Départementale CGT du Nord, lui ont clairement demandé, à plusieurs reprises, de quitter les lieux.
Manifestement sourd au message, M. Chenu a été repoussé sans violence par plusieurs manifestants et s’est finalement retranché dans un magasin.
Pour ajouter une provocation à une autre, il a décidé de porter plainte contre la CGT. Plusieurs militants ont été ainsi convoqués, pour s’expliquer, au commissariat de Denain le 20 mars. Ils y sont à nouveau convoqués pour une confrontation avec M. Chenu le lundi 26 mars.
La Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT, partie prenante de la mobilisation du 15 mars à Valenciennes, réaffirme son total soutien aux militants CGT mis en cause par ce député FN. Il n’y a aucune raison qu’ils soient inquiétés davantage.
La CGT, par une déclaration confédérale du 21 mars, a rappelé que le FN n’a pas sa place dans les cortèges syndicaux : ce parti tente d’instrumentaliser la colère sociale à des fins populistes, alors qu’il est l’ami des puissants et l’ennemi de ceux qui se battent pour la justice sociale. L’ambition politique du FN est en totale opposition avec les valeurs de la CGT, avec notre aspiration de transformation sociale, nos combats syndicaux pour une société plus juste, plus solidaire, accueillante et fraternelle.
Le Front National, qui par ailleurs crache à longueur de temps sur le syndicalisme et particulièrement sur la CGT, exprimant ainsi sa vraie nature, continuera à être rejeté par la CGT, à Valenciennes comme partout dans le pays.
Montreuil, le 26 mars 2018