Déclaration de la FTM-CGT du 20 janvier 2015.
Le Ministre de l’Économie, M. Macron, voudrait renvoyer les salariés, des dizaines d’années en arrière avec son projet de loi « pour la croissance et l’activité ». C’est bien un comble qu’avec un titre comme cela, le projet de loi Macron n’ai aucun dispositif pour favoriser la croissance, par exemple en augmentant tous les salaires, ni pour accroitre l’activité en résorbant le chômage définitivement.
Personne n’est dupe avec ce projet de loi. C’est la poursuite d’une logique d’idéologie libérale érigée en dogme, favorisant l’intérêt des actionnaires et des multinationales au détriment des salariés, des retraités et des privés d’emplois. Le Gouvernement se soumet à nouveau aux diktats du Medef et continue dans la destruction du Code du Travail. La loi Macron est rétrograde ; Il faut la combattre car une alternative sociale dans l’intérêt général est possible.
Le gouvernement fait fausse route
Plus les accords nationaux et les lois imposent la rigueur et l’austérité aux salariés, et plus les inégalités sociales grandissent, le chômage de masse s’enracine et le pouvoir d’achat régresse. Pour la CGT, cette situation n’est pas une fatalité, les moyens financiers existent pour augmenter les salaires, protéger les salariés des aléas du marché du travail et des méfaits de la productivité sur leur santé. Plus de 300 milliards d’€ ont été versés aux actionnaires sous forme de dividendes, et 220 milliards d’€ sont accordés aux entreprises en exonérations de cotisations sociales, fiscales…
Le coût exorbitant du capital est un frein à la croissance et à l’activité industrielle.
La CGT appelle les salariés à faire obstacle à la nouvelle régression sociale représentée par le projet de loi Macron, dès ce 26 janvier à l’occasion du début de l’examen à l’Assemblée Nationale. Après l’accord ANI en 2013, le pacte de responsabilité en 2014, le gouvernement veut nous faire croire une nouvelle fois que ce projet va favoriser l’emploi, alors que la réalité est toute autre puisque cette loi va libérer les employeurs de toutes contraintes vis-à-vis des salariés.
La Fédération CGT des Travailleurs de la Métallurgie, propose que cette journée constitue un 1er rendez-vous d’actions collectives pour à la fois refuser la loi Macron et exiger que le patronat réponde aux revendications des salariés de la profession.
L’action à l’ordre du jour Plusieurs conflits sur les salaires par exemple éclatent dans des entreprises de la Métallurgie, comme chez Leroy-Somer en Charente, où les salariés sont en grève depuis 5 semaines, chez Ratier Figeac dans le Lot, chez Schaeffler, le Socomec dans le Bas-Rhin, pour ne citer qu’eux.
La FTM-CGT appelle les salariés de la Métallurgie à décider d’arrêts de travail et à participer aux rassemblements prévus dans les départements et les régions. Dans ce sens, elle rappelle qu’une grande consultation des syndiqués CGT est en cours pour déterminer les modalités de la construction d’une action dans les prochaines semaines pour développer l’industrie et obtenir des garanties collectives de haut niveau.
L’élévation du rapport de forces doit être durable, pour cela la FTM-CGT salue tous ceux et celles qui ont décidé d’adhérer à la CGT dès ce début d’année et invite les salariés à nous rejoindre. Ensemble pour de nouvelles conquêtes !