Communiqué de presse du 16 octobre 2014

Les entreprises, notamment les grandes multinationales, s’implantent au Sud des Etats-Unis parce que les droits des salariés sont particulièrement peu élevés et bafoués par les directions d’entreprises en toute impunité. Les droits les plus fondamentaux comme le droit de se syndiquer sont piétinés dans cette partie du monde.

La direction de Nissan mène une campagne féroce contre l’implantation syndicale. Cela se traduit par l’organisation de réunions antisyndicales avec présentation de films, vidéo, PowerPoint, déclaration contre les syndicats.

Pour faire peur aux salariés afin qu’ils ne s’organisent pas avec un syndicat, la direction de l’entreprise procède à un chantage inadmissible, notamment en agitant l’épouvantail de la fermeture du site qui compte actuellement 4 500 salariés.

Le groupe Renault est actionnaire (presque majoritaire) chez Nissan et, par conséquent, a une responsabilité importante. Il doit faire le nécessaire pour que Nissan arrête ces pratiques, les intimidations et les entraves aux libertés syndicales.

Carlos GOSHN tient un discours respectueux des droits sociaux lorsqu’il signe l’Accord Cadre Monde pour le groupe Renault. En revanche, pour Nissan il dit le contraire et menace les travailleurs de Canton s’ils se syndiquent. Ce double langage n’est ni crédible, ni acceptable !

Les pratiques de Nissan ont des conséquences sur la santé des salariés de Canton. Les conditions de travail sont particulièrement dégradées, les horaires sont sans cesse allongés et de nombreux salariés ont des problèmes de santé physique graves. Les salariés intérimaires perçoivent des salaires 2 fois inférieurs aux autres. Ils ont aussi moins de droits, tels que l’absence de couverture sociale et de santé.

La centaine de salariés présents à cette rencontre exceptionnelle a témoigné des déplorables conditions de travail, des humiliations, de l’usure morale et physique prématurée dont ils sont victimes.

Jirky RAINA, Secrétaire général d’IndustriAll Gloabal Union, a proposé à tous les syndicats du groupe d’interpeller les directions de Renault en France, d’adresser une plainte à l’OCDE, d’organiser une journée mondiale d’actions en soutien aux salariés de Nissan Canton qui luttent depuis plus de 10 ans pour l’implantation d’un syndicat dans l’entreprise, d’intervenir auprès des élus dans chaque état.

La FTM-CGT et les syndicats CGT du groupe Renault tiennent à réaffirmer toute leur solidarité envers les salariés de Nissan à Canton. La CGT considère que toutes les organisations syndicales Françaises doivent faire front commun pour faire pression sur Nissan.

Enfin, pour la 2ème fois la FTM-CGT s’est rendue à Canton et sa direction fédérale a reçu, il y a quelques mois, une délégation de syndicalistes de l’entreprise. La CGT continuera à défendre les droits des travailleurs en France, en Europe et dans le monde pour la mondialisation du progrès social.