«Je suis Yohann Delbauve, j’ai 38 ans, je travaille à Vallourec depuis 18 ans et je suis adhérent à la CGT depuis 15 ans. Je suis délégué syndical à Vallourec Drilling France établissement d’Aulnoye Aymeries. Fin 2013, la CGT Vallourec France a été contactée par la Fédération de la Métallurgie pour savoir si une délégation pouvait se joindre au camarade Pilichowski Christian, responsable de l’activité internationale pour la Fédération. Il s’agissait d’aller soutenir et rencontrer les camarades du syndicat Etatsunien UE et les salariés de Vallourec Star pour les aider à préparer la mise en place d’un syndicat dans l’entreprise.

Au départ, avec les camarades, nous étions sceptiques sur l’importance de ce déplacement vu tous les problèmes rencontrer dans nos sites en France. Mais, nous avons changé d’avis une fois sur place. Pendant 5 jours, nous avons rencontrés nos camarades du syndicat UE et les salariés de Vallourec. Les meetings, la conférence de presse et les partages d’expériences ont été enrichissants.

Nous avons découvert que nos camarades de UE étaient sur les mêmes idées et revendications que la CGT. De plus leur accueil a été très chaleureux. Nous avons vu que sans syndicat dans l’entreprise, et même pour des grands Groupes Internationaux Français comme Vallourec, et dans un pays développé comme les USA, les conditions de travail et le non-respect des travailleurs étaient à la hauteur des années terribles de l’esclavage.

Nous avons été agréablement surpris de rencontrer des salariés de base (comme nous) se battre pour la mise en place d’un syndicat malgré les pressions continues des managers sur les salariés et leur famille pour voter non au syndicat (voir communiqué de presse de la fédération, intitulé «Vallourec à la pointe de la lutte antisyndicale»).

Je les félicite encore de ne pas baisser leur pantalon devant des managers qui n’ont aucune humanité. Je tenais aussi à préciser que dans nos petites structures syndicales, nous n’avions pas toujours de la sympathie pour nos responsables de la Fédération. Mais notre camarade Christian nous a démontré par ses connaissances et son engagement personnel que nos critiques n’étaient pas fondées. Le matin à 5h30, par -12°, Christian était avec nous portant les banderoles à la sortie de l’usine.

Il nous a permis d’approfondir nos compétences et nos connaissances dans l’histoire des luttes syndicales en France et dans le monde. Nous avons aussi compris que le boulot syndical était de notre ressort, et que la Fédération était un outil disponible quand nous avions besoin de réponses et de soutien. Je remercie la Fédération pour tout cela et je suis fier de faire partie de la seule organisation syndicale se battant pour la lutte des classes. Vive la CGT et tous les syndicats mondiaux qui luttent pour faire respecter les droits humains, sociaux et syndicaux.»