Déclaration de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT
La FTM-CGT exprime sa profonde préoccupation devant les événements qui se déroulent au Venezuela et appelle toutes les parties impliquées, gouvernement, opposition, armée et société civile, à respecter l’état de droit et les droits de l’homme.
La tentative de coup d’état de la droite et de son représentant Guaido, membre de l’opposition est tout aussi insupportable. Un Président autoproclamé, et donc sans base démocratique, qui bénéficie en plus du soutien actif de Donald Trump, ne constitue certainement pas une alternative heureuse pour les Vénézuéliens. Cette situation rappelle les pires moments du Venezuela où d’autres pays du continent sud américain, lorsque des dictateurs et militaires étaient au pouvoir et que les USA, déjà, considéraient l’Amérique du Sud comme son arrière cour.
Au cours des 20 dernières années, les États-Unis ont essayé de déstabiliser le Venezuela au moyen d’une guerre économique et d’un blocus financier, dont l’objectif ultime est de faire main basse sur les richesses naturelles du pays, telles que le pétrole et les différents minerais précieux, et faire disparaitre les avancées sociales d’Hugo Chavez. Les soutiens de Trump et de l’Union Européenne constituent des atteintes graves à la charte des Nations Unies car il s’agit d’ingérence dans les affaires intérieures d’un État libre et indépendant. Cette ingérence légitime est en réalité un coup D’État.
La FTM-CGT s’associe à la Confédération Syndicale des Amériques, et autres organisations syndicales, dans le monde, appelant au respect de la souveraineté du Venezuela. Les problèmes économiques et sociaux de ce pays doivent trouver leurs solutions, dans le respect de la démocratie et des droits de l’Homme de toutes les parties prenantes, et sans ingérence extérieure.
Pour la FTM-CGT, la France et l’Union Européenne doivent, au sein des institutions internationales, exiger le respect des droits fondamentaux, une issue démocratique respectueuse du peuple Vénézuélien pour que l’Etat de droit soit enfin respecté.