Déclaration de la CGT concernant la consultation sur la mise en place d’un implant intérimaire
« Dans la métallurgie, l’intérim est utilisé de manière systémique. Il est désormais parfaitement établi qu’il y a sur les chaînes de montage des postes que des CDI ne peuvent plus tenir sur la durée tant ils sont durs. Ce sont des postes quasi réservés aux intérimaires, que l’on change tous les 18 mois, quand les TMS (troubles musculo squelettiques) deviennent trop insupportables. On a ainsi un lien direct entre l’extension de la pénibilité, et l’extension de la précarité.
Plus que jamais, JTEKT a besoin d’emplois stables et bien rémunérés, pour améliorer la vie des salariés. Il faut que le CDI soit la norme pour combattre la précarité.
La mise en place d’un implant intérim sur le site d’Irigny est un signal que la Direction de JTEKT compte pérenniser la précarité au sein de JTEKT. Après avoir réduit ces dernières années les CDI chez le personnel ouvrier (900 embauchés à 450 en une dizaine d’année), la Direction de JTEKT poursuit sa gestion de la production en s’appuyant majoritairement sur de la main d’œuvre intérim.
La CGT JTEKT, en cette période de PSE, se demande si la volonté de la Direction n’est pas d’accélérer la disparition des ouvriers embauchés, en compensant par l’intérim. L’usine « ZÉRO ouvrier » n’est-elle pas le but inavouable ?
Hasard de l’actualité, en mars 2017, l’usine Bridgestone de Béthune a été précurseur en implantant une agence intérim Randstad sur son site. On voit le résultat aujourd’hui … Pour ces raisons, les élus CSE de la CGT JTEKT donne un avis défavorable à ce projet d’implant intérim. »