Contrairement aux effets de communication du gouvernement Macron, c’est grâce à la détermination, à l’organisation des solidarités et, à la mobilisation collective des salariés de la GM&S, avec leur syndicat CGT, que l’activité est maintenue sur le site.

Aujourd’hui, une nouvelle échéance est tombée. Il s’agit d’une liquidation judicaire avec continuité d’activité jusqu’au 21 juillet autour d’une offre de reprise par GMD. Cela concernerait seulement 110 salariés en CDI et 10 apprentis. Cette offre se fait avec l’aval du gouvernement, des administrateurs judiciaires et des constructeurs Renault et PSA. Pourtant cette option n’assure pas une viabilité à long terme.

Alors que depuis des mois, les salariés ont démontré la viabilité de leur site et l’étendu de leurs savoir-faire, la FTM-CGT dénonce le comportement de ce quatuor qui n’assume pas ses responsabilités économiques, industrielles et sociales respectives pour le département de la Creuse, ses habitants et les salariés de GM&S.

Ce même quatuor, pour l’instant, après des réunions journalières, dans des conditions très tendues, ne propose rien de concret pour les salariés licenciés en termes de formation et de mesures sociales.

Quel projet industriel ?

Les salariés et leurs représentants n’ont jamais échangé directement avec le candidat à la reprise, GMD. Repreneur bien connu dont la politique industrielle et sociale a produit des effets désastreux dans la filière automobile française ces dernières années. La liquidation judiciaire annoncée lui permettrait d’obtenir l’entreprise pour un 1€ symbolique.

Face à cette situation, les salariés de GM&S continuent d’exiger la reprise d’au moins 240 salariés pour assurer la viabilité de l’entreprise à long terme. Cela passe également par des commandes plus importantes de PSA et Renault, le temps que GM&S investisse pour  diversifier son activité et développer son carnet de clients.

L’Etat ne peut se contenter de garantir la dépollution du site et donner les bâtiments pour 1 € au repreneur GMD, avec les deniers publics. L’Etat doit imposer à PSA et Renault de tout mettre en œuvre pour alimenter en commandes GM&S pour garantir une reprise ! Il est primordial d’investir dans l’humain en reprenant 240 salariés au minimum !

Une situation intolérable

Les gouvernements respectifs, cautionnent avec l’argent du contribuable la restructuration et la casse de l’emploi de la filière automobile française. Cela sans aucune contrepartie positive en termes d’’emplois et pour les salariés alors que tous les indicateurs économiques de la filière automobile sont au vert.

Ce ne sont pas des mesures comme les allègements de cotisations sociales, le Crédit d’impôt recherche, les allègements Fillon, le CICE et le Fonds de modernisation des équipementiers (FMEA, 660 millions d’€, dont 200 millions d’argent public) qui changent la donne, bien au contraire !

Pour cela, il faut sortir de cette logique financière et aller vers une véritable stratégie industrielle porteuse d’avenir et de garanties collectives de haut niveau.

Ne lâchons rien !!!

C’est tout le sens des mobilisations annoncées :

  • à l’initiative de la Confédération Générale du Travail le 12 septembre pour un code du travail du XXIe siècle et contre le
  • projet sur la loi « travail », El Khomri XXL, en ancrant les initiatives dans les entreprises,
  • ainsi que celle annoncée par la FTM-CGT le 13 octobre pour gagner une Convention Collective Nationale de haut niveau dans la métallurgie.

L’Etat ne peut rester spectateur et doit mettre en place des mesures concrètes, visant à réindustrialiser la France.

La FTM-CGT a fait en ce sens plusieurs propositions ( voir dossier sur l’emboutissage ici   ou le dernier dossier sur

l’automobile ici)

La Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT tient à poursuivre son soutien aux salariés de GM&S qui luttent depuis plus de huit mois pour sauver leur entreprise et pérenniser les emplois.


Communiqué de presse ftm-cgt du 30 juin 2017