Menacés de liquidation, plus d’une centaine de salariés de l’usine GM&S de La Souterraine (23) sont montés à Paris, vendredi 16 juin, pour manifester devant Bercy, à l’appel des syndicats CGT et FO. Une délégation a rencontré le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, dans le cadre d’une réunion de la cellule de crise mise en place quelques jours plus tôt par le président Emmanuel Macron.
Le ministre, Bruno Le Maire, a indiqué dans un communiqué que « le groupe GMD avait confirmé son intérêt pour une reprise ». Les constructeurs automobiles clients de GM&S auraient » précisé leurs engagements de commandes pluriannuels, pour garantir une activité pérenne sur le site. Les conditions préalables fixées par le repreneur et liées à l’environnement et à l’immobilier ont été réglées ». Mais les syndicats restent plus que jamais mobilisés car la reprise porterait sur le maintien de 110-120 emplois sur les 277 que comptent actuellement le site.
A la suite de la rencontre, l’intersyndicale CGT-FO a publié un communiqué de presse : EN MARCHE …. Forcée vers les LICENCIEMENTS !!!!
» L’état n’ose pas affronter les constructeurs et demander de la charge pour plus d’emploi ! Suite à la réunion et aux échanges téléphonique avec Mr Le Ministre BRUNO LEMAIRE, nous constatons qu’à part la SCI et l’histoire de la zone « polluée », le fond n’est pas traité. Pour nous le fond, c’est la charge de l’entreprise et le nombre de salLariés-es correspondant aux savoirs faire nécessaires pour faire vivre notre boîte.
Et là malgré les résultats plus que positifs du secteur automobile, malgré que la charge de travail existe (40M€ de CA c’est à peine 1% de l’activité emboutissage en France), c’est plus compliqué pour l’Etat d’obtenir des constructeurs de revenir sur leur décision car Ils voulaient liquider le site de La Souterraine. PSA et RENAULT explique qu’ils ne veulent pas liquider la société GM&S, mais ils ne font aucun effort concret pour quelle ne le soit pas. Une des preuves est que depuis 6 mois nous parlons de charge de travail et qu’à quelques jours de l’audience, le détail du peu d’augmentation de charges affichées n’est toujours pas transmis. D’autre part, cette « nouvelle » charge est de 20% inférieur à celle de 2016…. Sauf pour Renault, mais qui lui avait divisé sa charge de plus de 60% depuis 2010.
Par ce communiqué de presse nous reprécisons nos demandes :
- Emmanuel MACRON doit respecter son engagement d’appel direct aux constructeurs pour faire augmenter le chiffre d’affaires afin d’assurer une reprise de 240 salariés-es minimum.
- Poursuivre la période d’observation jusqu’au 30 septembre afin que le futur repreneur ne se retrouve pas pénalisé par une reprise en plein congés d’été. Les usines des constructeurs sont à l’arrêt pendant le mois d’Août…
- Mettre en place un réel PSE avec une extra-légale de 155K€ par salariés-es pour chaque emploi perdu. En effet, la moyen d’âge est de 50 ans, beaucoup de salariés-es ont des crédits sur le dos. Dans une région où GM&S, la deuxième entreprise privée du département va diviser son effectif par deux, comment revendre sa maison ? ….La société METALIS à côté de GM&S, 6 salariés, est en train de fermer, 6 suppressions de poste à la gare de la Souterraine…
L’état a travaillé pour que la reprise de GM&S soit mise en œuvre….mais aucun niveau d’emploi n’est précisé.
L’état nous a informé que la SCI devait être rachetée par les collectivités pour être louée au repreneur.
L’état nous a aussi informé qu’il n’y aurait pas de problème avec la zone polluée.
Sur ces deux derniers points, quelles compensations en emplois ? Quelles garanties de pérennité ?
Tout cela avec des fonds publics, faute de volonté d’agir concrètement contre les actionnaires.
Visiblement l’éventuel repreneur ne dispose pas de tous des éléments nécessaires pour construire une offre à 2 jours de la date maxi. Cela l’emmènerait à effectuer une offre qui serait probablement de même nature que son dernier mail d’intension. 110 ou 120 postes, repris c’est indécent !
Le chiffre de 140 repris circule également. Toutes ces annonces, ces manœuvres tendent à influencer les médias, les politiques, les salariés-es sur le fait que c’est déjà bien assez et qu’il faut être content car c’est mieux et c’est surtout mieux que rien !
Celui qui « décide » c’est le tribunal de commerce, mais ceux qui nous font VIVRE ou MOURIR, ce sont les constructeurs. Le tribunal a fait preuve de compréhension avec des éléments concrets en poursuivant la période d’observation. Mais pourquoi les constructeurs veulent notre mort en nous entrainant sur une absence de solution ou sur une solution inacceptable.
MARDI 20 JUIN
- 11h30 (départ 11h du site de GM&S) Manif accompagnée de nos Camardes de la SEITA (63 RIOM) devant la CELMAR (La Souterraine) pour interpeler le nouveau député (qui en est le directeur)
- 18h Rendez vous au conseil Municipal
MERCREDI 21 JUIN Comité d’Entreprise à partir de 9h30
VENDREDI 23 JUIN Tribunal de Commerce de Poitiers Manifestation à partir de 10h30 départ en car de l’usine à 7h30.
La semaine prochaine, ACTION sur un site des constructeurs pour que le chiffre d’affaires augmente et que les mesures d’accompagnements soient un peu relatives par rapport aux préjudices subis !
Nous appelons tous ceux qui veulent se faire entendre, tous ceux qui souhaitent agir, tous ceux qui veulent nous soutenir à venir sur ces propositions d’actions.
BATTONS NOUS ENSEMBLE POUR NOTRE ENTREPRISE, NOTRE TERRITOIRE, POUR NOS VIES
Nous avons lutté avant, nous avons lutté pendant et sachez bien que quelque soit l’issue nous lutterons après ! »