C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Georges Gutierrez survenu le 24 juillet dernier. Il était né le 20 décembre 1934 à La Tronche, non loin de Grenoble (Isère), dans une ville qui se distingua durant la Seconde Guerre mondiale par l’accueil de nombreux juifs persécutés et par de nombreux actes de Résistance.
Titulaire d’un CAP de soudeur, il travailla comme monteur en charpente – ouvrier professionnel de niveau 1 – chez Bouchayer-Viallet à Grenoble, une entreprise produisant des appareils calorifères, des charpentes métalliques, ainsi que des équipements pour usine hydroélectrique.
Il adhère à la CGT en 1954 et deux ans plus tard, il est collecteur des cotisations syndicales dans son entreprise. Licencié suite à son activité syndicale, il remplace Robert Liaudey comme secrétaire du syndicat CGT des métaux de Grenoble. Il devint par la suite secrétaire général de l’Union des syndicats des travailleurs de la métallurgie de l’Isère, membre du bureau de l’Union locale CGT de Grenoble et de la commission exécutive puis du bureau de l’Union départementale CGT de l’Isère.
Au 26e congrès fédéral, en 1968, il est élu à la commission exécutive fédérale, mandat qu’il assure jusqu’au 33e congrès fédéral en 1990. Il est tout d’abord membre de la commission fédérale d’organisation (1968-1971), placée sous la responsabilité de Monique Paris, tout en suivant, pour le compte de la commission exécutive fédérale, les départements de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie. Il intègre ensuite la commission fédérale des activités internationales (1971-1973), tandis qu’il se concentre dans le suivi du département de la Savoie. En 1976, il est désigné responsable du suivi de la région Rhône-Alpes. Au 30e congrès fédéral de 1979, il intègre le secteur automobile fédéral, où il suit plus particulièrement le groupe PSA. Il assure la liaison entre la Fédération à l’occasion de nombreuses luttes, parmi lesquelles celle des sidérurgistes contre la casse de leurs emplois et de l’outil industriel par Usinor en 1978-1979. Présent dans le bassin de Longwy, il intervint à plusieurs reprises dans des émissions diffusées par Radio Lorraine Cœur d’Acier. Il fut également très investi lors des grandes grèves de la dignité de 1982-1984, chez Citroën Aulnay et Talbot Poissy en région parisienne. Après le 32e congrès fédéral, il assure le suivi du département de Haute-Savoie.
Après son départ de la Fédération, il s’était installé au Bourget-du-Lac, une commune de Savoie non loin d’Aix-les-Bains et de Chambéry, en compagnie de Nicole Falcetta, ancienne membre du bureau fédéral.
Ses obsèques se sont déroulées le 26 juillet au funérarium de Chambéry.
La Fédération CGT des travailleurs de la métallurgie présente ses vives condoléances à sa famille et à ses proches.