Jeudi 7 juin, la direction de Ford Europe a annoncé la décision de mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi concernant le site de Blanquefort. Cette décision est inadmissible et cela pour deux raisons :
- Le groupe Ford a les moyens de poursuivre l’activité sur le site de Blanquefort, notamment sur le marché européen, avec une production de 200 000 unités. La production de la boîte six vitesses pourrait être confiée à Blanquefort. Quelques modifications de la boîte de vitesses actuelle (6F35) pour le modèle ECO SPORT permettraient la poursuite de cette autre production. Autant de pistes de travail qui assureraient l’activité du site pendant plusieurs années.
- Le groupe Ford a commandité un cabinet pour mener une étude en vue d’une reprise d’activité. Cette étude n’a toujours pas été rendue. La décision de fermeture du site est d’autant plus incompréhensible.
En offrant des fonds publics aux grands groupes sans aucun contrôle, l’Etat permet le pillage de l’industrie française au profit des actionnaires. Ford a perçu plus de 50 millions d’€ des contribuables depuis 2013. La FTM CGT ne peut accepter que ce constructeur ferme le site de Blanquefort pour délocaliser l’activité du site aux Etats-Unis en 2019. Les pouvoirs publics doivent rapidement prendre leurs responsabilités, afin d’éviter une catastrophe sociale, et pérenniser l’avenir de l’industrie automobile dans la région. Dans ce sens la FTM CGT et le syndicat CGT Ford demandent une rencontre avec Bruno Le Maire. Trop de salariés des donneurs d’ordres et des sous-traitants de la filière automobile subissent de plein fouet cette politique patronale destructrice. Plusieurs dossiers montrent qu’il ya urgence à agir (GM&S, Delphi, Bosch, Smart…..).
La FTM-CGT poursuivra la lutte aux côtés de ses syndicats, ses syndiqués et des salariés de cette filière pour que soient entendues et appliquées ses revendications en exigeant les emplois nécessaires à une industrie automobile forte et non pas spéculative. La FTM-CGT appelle l’ensemble des salariés de Ford Blanquefort, à s’inscrire dans toutes les actions décidées, pour faire valoir leurs revendications et porter à la connaissance de tous la lutte qu’ils mènent pour préserver leur emploi et la production en France.