Déclaration de la FTM-CGT du 11 mai 2016.
Depuis maintenant près de trois mois, une mobilisation exceptionnelle a pris racine en France et dans les entreprises de la métallurgie, pour combattre le projet de loi Travail et porter l’exigence de nouveaux droits sociaux pour les salariés.
La seule réponse du gouvernement : le passage en force ! Ce projet de loi, qui ne figurait pas dans le programme du candidat Hollande, est la reprise intégrale du cahier de revendications du patronat. Dans notre profession l’UIMM ne s’y est pas trompée, puisque dans le cadre des négociations de branche, et cela bien avant le projet de Loi Travail, elle a porté exactement le même projet de régression sociale et de flexibilisation accrue du travail.
L’utilisation du 49-3, pour faire adopter une loi rejetée par plus de 70 % de la population, est inadmissible. C’est une véritable honte qui démontre la fébrilité du gouvernement face à la montée de la contestation sociale ! Cette décision ne vient que s’ajouter à un processus antidémocratique enclenché depuis le début, avec la non-consultation des organisations syndicales de salariés avant l’écriture du texte, alors que le candidat Hollande avait fait du dialogue social un des piliers de son mandat. Les salariés sont méprisés, les citoyens bafoués et leurs représentants ignorés ! La FTM-CGT condamne ce déni de démocratie et la brutalité affichée par le gouvernement qui dès les premières mobilisations a mis tout en œuvre pour étouffer le mouvement en ne prenant pas les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des manifestants.
La FTM-CGT propose aux salariés de la métallurgie de poursuivre et amplifier la mobilisation. Pour cela, elle appelle les salariés à se réunir en assemblées générales pour décider, ensemble, des modalités d’actions (arrêts de travail, manifestations, rassemblements…), et des revendications en entreprises. Tous les moyens de pression doivent être mis en œuvre jusqu’au retrait du projet de Loi Travail et la négociation d’un code du travail du XXIe siècle.
Plus que jamais, l’urgence est à la mobilisation les 12, 17 et 19 mai !