Le tribunal de Commerce de Poitiers a décidé de prolonger la période d’observation en redressement judiciaire jusqu’au 30 juin 2017. Les offres de reprise devront être déposées avant le 7 juin. Cette bouffée d’oxygène pour les GM&S et leurs familles est le fruit d’une mobilisation des salariés depuis des mois et d’une solidarité nationale exprimée très fortement ces derniers jours.
Pour la CGT, la période d’observation doit permettre de finaliser une reprise crédible de l’entreprise, garantissant l’emploi de toutes et tous. La famille Frey est prête à investir pour redémarrer l’usine et reprendre 240 salariés. Son intérêt soudain à GM&S reste encore surprenant !
Le groupe GMD (Groupe Mécanique Découpage), autre candidat à la reprise, a déjà transmis une lettre d’intention. Il reprendrait l’activité, mais sans les bureaux d’études et ne garderait que 100 salariés. Ce n’est pas acceptable SANS les bureaux d’études. GM&S serait alors juste une usine de frappe pour les constructeurs et empêcherait la diversification.
La hausse des commandes à hauteur de 22 millions d’€, promises par Renault et PSA, suite à l’intervention du Ministre Bruno Le Maire, est une avancée, si elle est confirmée (maintien de 90 à 100 emplois). Mais l’usine est loin d’être sauvée ! Il faut 35 millions d’€ d’activité et des nouvelles productions pour donner un réel avenir au site.
La prolongation de la période d’observation n’est qu’une bataille de gagnée, mais en aucun cas l’assurance que le site de la Souterraine vivra !
Les donneurs d’ordres ne doivent plus continuer d’avoir le droit de vie ou de mort sur les entreprises sous-traitantes et leurs salariés. Le Gouvernement ne doit plus leur accorder des millions d’€ d’argent public sans aucune garantie pour les emplois !
La CGT ne veut pas de promesses mais des actes car l’implication quotidienne, la faculté d’adaptation et la détermination des salarié(e)s sont bien réelles !
Un grand rassemblement de soutien est organisé par l’intersyndicale CGT-FO de GM&S, le vendredi 23 juin à 10h30 devant le Palais de Justice, 10 place Alphonse Le Petit à Poitiers.
Leur colère et leur mobilisation doivent être entendues !