Depuis ce jour, ils n’ont jamais cessé de se battre pour relancer une activité sur le territoire Clermontois fortement touché par la désindustrialisation et les délocalisations de ces dernières années.
La mobilisation des salariés et de leurs syndicats est restée sans faille depuis 3 ans.
– En Janvier 2018, ils proposent un plan pour la continuité de l’activité que Luxfer refuse en février 2019
– En Mars 2019, ils cherchent et trouvent des repreneurs qui se positionnent pour le rachat du site. Luxfer refuse de vendre.
– En Juin 2019, ils tentent de racheter eux même l’usine en coopérative. En Décembre de 2019, Luxfer refuse de vendre.
– En Janvier 2020, ils occupent l’usine pendant 53 jours pour éviter sa destruction.
– En Mars 2020, de nouveaux repreneurs se positionnent pour racheter l’usine. Le rachat sera définitivement abandonné en Décembre 2020 après les refus successifs du groupe Luxfer.
Luxfer laissera une friche industrielle polluée en pleine ville dont il est toujours propriétaire. Pour autant, l’engagement des salariés et leur volonté de pérenniser leur savoir-faire, ont convaincu le groupe Europlasma de monter un projet avec eux en lien avec sa stratégie industrielle.
Compte tenu de l’importance de maintenir une capacité de production de corps creux et de bouteille de gaz haute pression en Europe, 100M€ seront investi dans ce nouveau site industriel. Cette usine stratégique sera l’unique usine de l’Union Européenne à produire des bouteilles de gaz haute pression en aluminium et des corps creux massifs en aluminium.
Le vendredi 7 janvier 2022, l’intégralité des financeurs publics et privés ont acté le lancement du projet. Le groupe Europlasma apportera 25M€ en fond propre et 25M€ en dette, l’Etat 15M€ sous la forme de prêt et 4.5M€ en subvention d’investissement, la Région 3M€ de subvention et la Métropole de Clermont-Ferrand fournira un terrain de presque 12 hectares sur la commune de Cebazat et financera à hauteur de 34M€ la construction du bâtiment industriel.
C’est ainsi qu’une page se tourne pour les anciens salariés de Luxfer et qu’un nouveau combat démarre : Récréer une activité pérenne sur le territoire Puy-de-Domois et autant d’emploi que ceux qui ont disparût avec la fermeture de Luxfer Gerzat.