
Dans le même temps, la direction multiplie les plans d’économies. Elle démantèle la R&D et sacrifie l’innovation en supprimant des centaines d’emplois et en fermant le site de Suresnes. Elle bloque les investissements notamment dans la division des avions commerciaux (70% de l’activité du groupe) fragilisant le maintien des savoir-faire dans les bureaux d’études.
Pour garantir ses marges de profitabilité, Airbus, aujourd’hui, se contente d’augmenter les plans de charges sur des produits déjà amortis (tel l’A320), hypothéquant par la même l’avenir du groupe. Ces décisions sont scandaleuses. Pour satisfaire les « sacro-saints » actionnaires, la direction sacrifie l’avenir industriel d’une filière structurante et stratégique pour la France et l’Europe.
Et le 7 mars, la direction annonce vouloir supprimer 3700 emplois ! En plus d’une volonté d’accroître encore les profits, faut-il voir dans cette annonce une pression sur les Etats, donc sur les contribuables, pour qu’ils remettent la main à la poche pour financer l’A400M ? Est-ce aussi un élément de sa stratégie pour peser sur les négociations salariales notamment dans la sous-traitance ? Cette menace est, injustifiable et inacceptable dans le contexte de suractivité que connait le groupe.
La CGT demande le retrait de ce plan !
En effet, les augmentations de production se font avec de moins en moins d’effectifs au statut avec une double conséquence : aggravation des conditions de travail et externalisation croissante d’activités. La CGT revendique un grand plan d’embauches pour faire face aux
charges de travail et commencer à diminuer réellement le temps de travail.
La CGT revendique l’augmentation substantielle des budgets de R&D et le lancement immédiat de grands projets novateurs comme le successeur de l’A320. C’est ainsi que nous maintiendrons l’avance technologique et commerciale du groupe en répondant aux enjeux énergétiques, environnementaux et sociaux.