Fonderie de Bretagne : grâce à l’interpellation et l’intervention des politiques, des collectivités locales et territoriales, la Direction a été contrainte d’annoncer devant tous les salariés lors du CSE extra de ce matin « ni fermeture ni repreneur ! » La direction va travailler sur un projet de diversification pour la Fonderie. Félicitations aux camarades de la Fonderie qui n’ont jamais rien lâché depuis toujours et surtout depuis l’incendie de leur usine en 2019 !
Retour sur cette lutte victorieuse……. la semaine dernière, plusieurs médias ont relayé le projet du groupe Renault portant sur la suppression de près de 5 000 emplois d’ici 2024, avec la fermeture définitive de 3 sites et un changement d’activité pour l’usine de Flins. Ce 29 Mai les dirigeants de Renault ont confirmé 15.000 suppressions d’emplois dans le monde, dont 4 600 en France, et une baisse de la production pour réduire les coûts de 2 milliards d’€euros. Choisy-le-Roi serait le seul site à fermer. Les sites de Dieppe et de Caudan font toutefois l’objet d’une «revue stratégique». L’usine de Flins pourrait connaitre une reconversion d’ici quelques années.
Le syndicat CGT de la Fonderie de Bretagne (FDB) s’est vite mobilité dès l’annonce par les médias, s’attelant à la mise en place d’un plan de travail. La région était abasourdie alors que l’usine vient d’être refaite à neuf, suite à un incendie. Dans les dix dernières années, les collectivités territoriales et régionales ont offert 20 millions d’€euros à l’entreprise, sans compter les dons de l’État.
Tous les politiques de la région refusent cette mort annoncée, tout comme la population locale. Dès lundi matin, FDB était en grève générale, rien n’entrait et rien ne sortait. La grève a été suivie par tout le personnel. La confiance s’est installée entre les salariés et le syndicat. Celui-ci a œuvré d’arrache-pied pour présenter un projet alternatif et viable aidé par le personnel de la fonderie. Qui connait mieux l’entreprise que ses salariés ? L’usine est à l’arrêt et la mobilisation grandit de jour en jour. Des actions sont menées quotidiennement et toujours avec panache et calme. Le projet a été présenté et a retenu l’attention. Oui, la CGT et les salariés viennent avec des propositions pour l’avenir de la fonderie.
Ce vendredi 29 mai, lors du CSE, organisé à la sous-préfecture, la direction a annoncé qu’elle ne fermera pas le site et qu’il n’est pas question de le vendre. Elle a accepté la création d’un groupe de travail dont les organisations syndicales feront partie, afin d’étudier les différentes pistes de diversification. Le syndicat CGT de FDB et les salariés viennent de prouver, encore une fois, que la lutte paie. Bravo à vous, d’avoir cru qu’un avenir différent de celui voulu par le Groupe Renault était possible. Bravo à vous, l’équipe syndicale de FDB, d’avoir guidé les salariés à la victoire. La FTM-CGT s’associe à la joie des salariés de FDB. C’est un immense espoir qui est donné aux travailleurs en lutte. Cette mobilisation prouve, encore une fois, que seules les luttes menées peuvent être gagnantes. C’est aussi ouvrir la voie et démontrer que nous sommes capables de faire reculer des mastodontes. La FTM-CGT condamne le comportement de RENAULT et la suppression d’emplois injustifiée ainsi que celui du gouvernement qui, à nouveau, dilapide des fonds public sans aucune contrepartie sur l’emploi.
La FTM-CGT demande l’ouverture d’un débat public sur l’avenir de la filière automobile en lien avec l’utilisation des fonds publics.