Déclaration de la FTM-CGT du 6 novembre 2015.

Alors que le PDG n’avait pas pu faire les annonces « prévues » le 29 octobre, son second,  s’est invité le 3 novembre à Merill Lynch. Là il a totalement maintenu le projet annoncé en mai. En le « précisant ». Silencieux sur les difficultés de ST hors numérique, qui prouvent que l’ensemble de la stratégie de ST est mauvaise, il se concentre sur le numérique, le groupe DPG.

Après avoir indiqué avoir consulté des banques sur le sujet, il prévoit un plan baissant les ventes du numérique de 30 % en 2016 et 70 % en 2017… En précisant que ST ne reconvertira pas les salariés concernés (1800 dans le monde selon ses dires) de la même manière que lors de l’arrêt de STEricsson. Il annonce aussi les coûts de la restructuration. Concernant les dividendes il les justifie en précisant que ce n’est pas aux États actionnaires de les modifier… Mais par contre il estime que les subventions Nano2017 doivent continuer à être versées !

La « traduction » en terme d’emplois se traduirait par la suppression de centaines d’emplois avec la France en première ligne, dans la droite ligne des scenarii qui avaient fuité en juin. En lien avec ces déclarations – qui sabotent l’activité vis à vis des clients – on constate que les dirigeants étouffent dans les faits l’activité numérique.

Ces propos constituent une véritable provocation vis à vis des Etats actionnaires. Le gouvernement français, qui a « fait connaître » son désaccord avec les plans de la direction, est directement visé. Va t’il capituler ou taper du poing sur la table ? Nous rappelons que l’intersyndicale doit être reçue le 24 novembre à Bercy !

Ces propos confirment les projets catastrophiques de l’équipe actuelle et la nécessité de s’en débarrasser pour pouvoir changer de stratégie. L’analyse de M. Ferro est en effet purement financière, et on ne trouve aucun élément qui permettrait de remettre ST sur la voie de la croissance ! Aucune vision industrielle et technologique au moment même où la « digitalisation » de l’économie ouvre des perspectives considérables. On est aux antipodes de « l’Airbus de la microélectronique » proposé récemment par M. Queyranne, président de la région Rhône-Alpes !

Les propos de M. Ferro, qui allient morgue vis à vis des salariés et absence totale d’ambition industrielle, nécessitent une réponse forte des salariés. Pour la défense du numérique, pour un changement complet de stratégie avec de l’ambition industrielle et sociale et le remplacement des dirigeants.

La CGT reproposera donc à tous les syndicats, en France, en Italie, et dans tout ST Monde, d’amplifier d’urgence l’action.