Nous venons d’apprendre avec beaucoup de tristesse le décès de Pierre Gensous. En ces douloureuses circonstances, la Fédération présente à sa famille et ses proches, ses plus sincères condoléances.

Né le 25 juillet 1925 à Mont-de-Marsan (Landes), Pierre Gensous grandit dans une famille communiste, dont la mère, inspectrice des impôts, fut maire adjointe de Tarbes.

Son certificat d’études en poche, il fréquente l’École nationale professionnelle de Tarbes, avant de travailler chez Hispano-Suiza comme ajusteur, puis au dépôt SNCF de Tarbes. Durant la Seconde Guerre mondiale, il participe à de nombreuses actions de sabotage de la production, avant de rejoindre le maquis du corps franc Pommiès.

De retour à Tarbes après la Libération, il entre comme traceur à la Société de Matériel de Forage et adhère à la CGT et à la Jeunesse communiste.

Délégué CGT, diffuseur de La Vie Ouvrière, collecteur, secrétaire du syndicat… il intègre le comité exécutif de la Fédération CGT des métaux lors du XVIIIe congrès fédéral en octobre 1952. Licencié suite à une grève en 1953, il devient membre du bureau fédéral en 1954, chargé du Sud-Ouest et suit à ce titre les grandes grèves de Saint-Nazaire en 1955. Il est élu secrétaire fédéral en 1956, en charge des questions internationales.

Jean Labourdette, Benoît Frachon et Pierre Gensous au congrès fédéral de 1963 à Ivry-sur-Seine © coll. IHS CGT Métaux

Jean Labourdette, Benoît Frachon et Pierre Gensous au congrès fédéral de 1963 à Ivry-sur-Seine © coll. IHS CGT Métaux

Élu secrétaire de l’Union internationale des syndicats (UIS) de la métallurgie en 1959 en remplacement de Livio Mascarello, puis secrétaire général adjoint de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) en 1965, il remplace Louis Saillant au poste de secrétaire général de cette même organisation à partir du VIe congrès syndical mondial en 1969. Il quitte alors le comité exécutif de la Fédération CGT des métaux.

Il ne se représente pas à cette fonction, et rentre à Paris en avril 1978 pour intégrer le bureau confédéral où il est chargé, jusqu’en 1989, de suivre les relations de la CGT avec les pays socialistes, les pays en développement et les mouvements de libération en Amérique latine.

Il a été membre du comité central du parti communiste français (PCF), d’abord comme suppléant en 1970, puis comme titulaire de 1972 à 1979.

Il nous a quittés, le 2 décembre 2017, à Bayonne. Il avait 92 ans.