La Société Aveyronnaise de Métallurgie (SAM), sous-traitant automobile appartenant au groupe ARCHE, située à Viviez en Aveyron, est en procédure de sauvegarde depuis le 6 juin 2016. Cette entreprise emploie 435 salariés en CDI et 160 intérimaires.
En assemblée générale, les salariés à l’unanimité, avec leur syndicat CGT, ont décidé le blocage de leur usine à partir du vendredi 28 avril avec possibilité de reconduction du mouvement jusqu’à l’obtention des réponses attendues. Le 2 mai 2017, le syndicat CGT a négocié avec les différents protagonistes du dossier que sont l’Etat, le constructeur Français Renault et l’administrateur judiciaire.
A l’issue de cet échange, les différents éléments ont été soumis aux salariés réunis en Assemblée Générale qui ont voté démocratiquement la reprise du travail.
Ce conflit de longue haleine a permis aux salariés de faire part de leurs mécontentements et de leurs inquiétudes sur le devenir de leur emploi. Il aussi été le moyen de revendiquer des engagements sérieux de la part de Renault.
Cette lutte des salariés a permis d’obtenir :
- La candidature de 2 repreneurs potentiels ;
- Des engagements de la part de Renault de maintenir les productions actuelles sans chercher à se ressourcer chez les concurrents ;
- L’accord de Renault à trouver une solution de sauvegarde industrielle quelle que soit la situation.
C’est une victoire pour la CGT et les salariés de la SAM. Victoire saluée par 8 nouvelles adhésions.
Cette fin de conflit n’équivaut pas à la fin de la lutte. C’est pourquoi la CGT et les salariés de la SAM, resteront vigilants sur l’évolution de la procédure et sur l’étude des offres. L’objectif reste d’avoir une offre de repreneur industriel sérieux, capable de fournir un véritable plan industriel, de garantir des investissements sur le long terme, de maintenir et développer l’activité, mais également de pérenniser des emplois sur le territoire Aveyronnais, déjà durement frappé par la désindustrialisation.
La Fédération des Travailleurs de la Métallurgie apporte son total soutien aux salariés de la SAM et tient à déclarer qu’elle sera présente dans toutes les actions que les salariés auront décidées collectivement, si toutefois Renault et les éventuels repreneurs ne respectaient pas leurs engagements.