Les révélations concernant les tests de pollution falsifiés par le groupe VW jettent une suspicion généralisée sur toute la filière automobile.

La fraude Volkswagen n’est, hélas, pas le premier scandale qui fragilise l’industrie automobile. Ces dernières années, plusieurs groupes de l’automobile ont procédé à des rappels de millions de véhicules. Ces affaires sont les conséquences directes de stratégies visant à accroitre la rentabilité financière des groupes.

Derrière cette stratégie se cache une volonté commune des constructeurs automobiles de minimiser au maximum leurs coûts de production et d’investissements. Depuis plusieurs années, la CGT dénonce les conséquences néfastes de ces orientations tant en matière d’emplois et de conditions de travail pour les salariés, qu’en termes de sécurité pour les utilisateurs d’automobile, sans oublier les conséquences néfastes sur l’environnement.

Comme de nombreux industriels, VW a raisonné au moindre coût, préférant frauder (pour conforter ses marges et ses actionnaires) que de développer de nouvelles motorisations.  Chaque jour dans toutes les entreprises de l’automobile des ingénieurs, des cadres des techniciens et ouvriers font évoluer par leur travail des technologies qui lient mobilité et environnement. Ces innovations sont souvent retardées ou abandonnées par les directions pour des questions de rentabilité.

C’est en ce sens que la CGT métallurgie réclame le renforcement du pouvoir d’intervention des salariés notamment pour que ces nouvelles technologies sortent plus rapidement.

Cette affaire VW ne doit pas être instrumentalisée contre les salariés de la filière automobile et l’alibi à de nouvelles vagues de restructurations. La CGT condamne fermement ces stratégies. Ce n’est ni aux salariés, ni aux sous-traitants d’en payer les répercussions.  VW, notamment en trichant, a dégagé des milliards d’euros de bénéfices ces dernières années.

Cette affaire ne doit pas non plus remettre en cause les objectifs d’amélioration de l’empreinte écologique des véhicules. En ce sens, la FTM-CGT s’est prononcée depuis plusieurs années en faveur du processus de réduction des émissions de CO² des véhicules. La problématique n’est pas le diesel, mais bien le vieillissement du parc auto. Nous avons besoin également de développer des pouvoirs indépendants de contre expertises sur les tests automobiles et plus généralement des contre-pouvoir pour définir les choix stratégiques des entreprises.