Lors du CSEC du réseau commercial RENAULT (RRG) du jeudi 27 février, Monsieur Baraille, PDG du groupe a annoncé aux représentants du personnel la première phase de revente du patrimoine du groupe avec la cession de 9 établissements ou plaques d’établissements à des groupes de distribution privée :
• L’établissement de Nancy vendu à « By my Car »,
• Les établissements de Strasbourg, Mulhouse et Montbéliard vendus au groupe « Heiss »,
• L’établissement d’Orléans vendu à « Wasemann »,
• la plaque de 4 établissements de Toulouse vendue au groupe « Eden Auto »,
• les plaques de Montpellier et de Nîmes vendues au groupe « Peyrot / Tressol Chabrier »
• l’établissement de Grenelle vendu aux investisseurs immobiliers…
Avec ces reventes, la direction de RRG espère combler le trou d’exploitation de 300 millions d’euros, conséquence de la gestion calamiteuse de ces deux dernières années et surtout du respect scrupuleux des consignes passées par RENAULT. Le réseau RRG (ex RFA) a toujours été le fer de lance du constructeur automobile, la vitrine de la distribution automobile française. Poussant même le paroxysme jusqu’à compenser les sous-performances commerciales de ventes de véhicules neufs au niveau national par des immatriculations en masse et déraisonnables de véhicules tactiques et aussi par des achats anormalement élevés en fin d’année de pièces de rechanges. Résultat, avec ces deux seuls critères, ils font croire nationalement à une bonne santé de l’activité.
Les salariés de RRG ont toujours été impliqués et fiers de leur appartenance au constructeur. Le fameux « cœur qui bat RENAULT » pour reprendre les propos de Clothilde Delbos, DG intérimaire du groupe.
Rien n’a été annoncé en ce qui concerne le maintien à long terme des effectifs en place, et la sauvegarde des droits acquis. Seule la partie finance de la transaction a été traitée. Beaucoup des groupes acheteurs sont issus de montages financiers par capital risque, et fonctionnent sur un modèle de recherche de profitabilité maximale au détriment du social. La CGT des Services de l’Automobile ne laissera pas faire, sera aux côtés des salariés RRG revendus et soutiendra toutes les actions décidées.
Lorsque Carlos Ghosn avait entamé sa première mandature, il avait exprimé publiquement le non-sens selon lui de l’existence du réseau commercial de RENAULT, aujourd’hui Monsieur Baraille sur ordre de RENAULT applique le plan de l’ex PDG de RENAULT SA.
Pour la CGT, dilapider et détruire le réseau commercial propre de RENAULT est un non-sens. RRG assure 1/3 des ventes VN nationales, forme ses salariés au plus près des exigences des nouveaux véhicules leur permettant, entre autre, de corriger les défauts de jeunesse des véhicules.
Au nom des salariés RRG, la CGT, première organisation syndicale de la Branche et de l’entreprise, exige que toute la transparence soit faite au niveau de ce plan stratégique. Nous n’entérinons pas ces reventes d’établissements et exigeons que les pertes d’exploitation 2018 et 2019 soient couvertes par le donneur d’ordre RENAULT SA.
Pour la FTM-CGT, il faut, au contraire, renforcer le maillage territorial des filiales au niveau départemental.
Communiqué de la FTM-CGT- Services de l’Automobile, Montreuil, le 27 février 2020