Rachat de Opel par PSA
Si une partie de la presse se félicite du rachat d’OPEL-Vauxhall par PSA car cela va permettre au groupe de devenir le deuxième constructeur automobile européen, la CGT métallurgie s’inquiète pour l’avenir des salariés. Ils ne doivent pas faire les frais de ce rachat en supportant les coûts de cette acquisition.
En effet, la CGT Métallurgie, est convaincue qu’un tel rachat devrait se concrétiser par le développement de la recherche et des innovations avec des investissements conséquents pour notamment travailler sur les motorisations actuelles et futures. De plus, un groupe comme PSA doit être porteur d’avancées sociales avec des augmentations de salaire, l’amélioration des conditions de travail, la sécurisation des contrats de travail, ou encore la réduction du temps de travail parce qu’il en a les moyens ! L’entreprise se porte bien financièrement et la production de PSA, en France, est passée de 850 000 véhicules en 2013 à 1 million en 2016. D’autre part, le groupe a bénéficié de différentes aides venant de fonds publics, comme l’apport de 200 millions ces dernières années au titre du CICE.
L’Etat présent dans le capital de PSA (à hauteur de 14%), doit prendre ses responsabilités pour que ce rachat soit facteur de progrès social et industriel pour l’ensemble des sites PSA et Opel.
Les craintes de la CGT
Elles s’appuient sur des précédents. Historiquement, les rachats sont davantage basés sur une logique financière que sur le développement industriel. Trop souvent, ce sont les salariés qui payent les pots cassés de cette politique avec notamment les restructurations des services. C’est d’autant plus inquiétant que 17 000 emplois ont été supprimés en 4 ans dans le groupe PSA. Aussi, la direction n’aura sans doute, aucun scrupule à tailler dans les effectifs et suivre sa logique de casse sociale comme avec la mise en place des plans « Back in the race » puis « Push to Pass » de Carlos Tavares, ou les derniers accords compétitivité. Depuis des années, les salariés subissent gel des salaires, dégradation des conditions de travail, flexibilisation, perte des droits sociaux…
Les salariés sous-traitants seront probablement la deuxième victime de ce rachat. PSA devrait vraisemblablement mettre en place chez Opel sa politique de réduction des coûts imposée à ses fournisseurs les obligeant à délocaliser. C’est dans cette logique que PSA abandonne ses sous-traitants comme GMS à la Souterraine qui est aujourd’hui menacée de fermeture avec ses 283 emplois.
La CGT sera toujours force de propositions pour le développement des emplois dans le groupe PSA.
La mobilisation de tous est indispensable pour que cette acquisition soit porteuse d’avancées sociales, d’innovations technologiques permettant de pérenniser les emplois d’aujourd’hui et de demain dans les deux identités ainsi que dans la filière automobile.