Hier, les salariés européens de Nexans s’étaient donné rendez-vous devant le siège de La Défense à Paris. En effet, le 24 janvier dernier, Nexans, fabricant de câbles, a annoncé la suppression de près de 1000 emplois en Europe. Les suppressions de postes visent notamment l’Allemagne, la France, la Suisse, la Belgique, la Norvège et l’Italie. Un site industriel est directement menacé de fermeture : celui de Hanovre, en Allemagne, où sont fabriquées des lignes haute tension terrestres. Nexans a pour objectif financier un résultat opérationnel de 500 millions d’euros d’ici à 2021 (411 millions en 2017) et un cash-flow supérieur à 200 millions sur la période 2018-2021 (160 millions entre 2016 et 2018). Ainsi, dans cette perspective alléchante et irrésistible pour l’actionnariat vorace, tous les sacrifices humains sont possibles, comme nous l’expliquent ici une salariée allemande, le délégué syndical IG Metal de l’usine de Hanovre et le DSC CGT Nexans France. Nexans possède 16 sites en France. Avec ce plan de restructuration, Nexans espère baisser ses coûts de production de 210 millions d’euros par an. Ce ne sera évidemment pas sans casse sociale et cette hideuse et coutumière souffrance qui ronge les familles impactées. Quand on sait que Nexans souhaite partager ses « bonnes pratiques » spéculatrices grâce à des partenariats avec d’autres grands groupes comme Total, par exemple ici pour le marché des bornes de recharge pour voitures électriques, ça n’a rien de rassurant. La mobilisation des salariés, à travers l’Europe, se renforce, pour donner une plus grande ampleur à la lutte qui s’engage. La CGT métallurgie, partie prenante dans cette lutte pour une industrie européenne de haut niveau, est pleinement engagée dans ce combat de tous les salariés européens.
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