Nos camarades de Luxfer ont réquisitionnés le site de Gerzat depuis lundi matin 7h, pour empêcher la destruction illégale de leur outil de travail. La direction de LUXFER souhaite tout détruire pour éviter d’avoir à respecter ces obligations de revitalisation. Vous trouverez ici le tract explicatif de la situation : Tract LUXFER mobilisation contre destruction
- les entreprises de démantèlement on fait demi tour
- les RG on prévenu la préfecture (avec les revendications des LUXFER)
- la direction a déserté le site
- le grand portail est soudé (et tout renfort inter-pro est le bienvenu…)
REVENDICATION DE NOS CAMARADES :
- Une réponse express du Ministère du Travail sur le motif économique des licenciements dont le Ministère de l’économie et des finances et l’inspection du travail ont indiqué qu’il n’était pas fondé.
- L’arrêt du démantèlement pour que Luxfer honore ces obligations de revitalisation,
- La réquisition de l’usine par l’état pour être vendu a un repreneur,
- Le remboursement par Luxfer des dégâts qu’ils ont déjà causé,
- Une aide de l’état sur le reclassement des salariés.
La situation est urgente, ce bassin industriel dans sa totalité connait une situation sans précédent :
- La SEITA (Riom) en 2016 avec 239 licenciements
- Flowserve (Thiers) en 2016 avec 85 licenciements
- Luxfer Gas Cylinders (Gerzat) en 2019 avec 136 licenciements
- Dietal (Saint-George-de-Mons) en 2019 avec 70 licenciements et surement 140 de plus dans quelques mois
- Les ACC (Clermont-ferrand) en 2019 avec 47 licenciements
- La sucrerie de bourdon (Aulnat) en 2020 avec 96 licenciements
- MSD (Riom) en 2020 avec 207 licenciements…
… sans compter Michelin dont les effectifs ont baissé de plusieurs milliers ces 10 dernières années. Le bassin Clermontois est donc sinistré en terme d’emploi industriel. Des études tendent à montrer que seuls 22% du PIB réalisés par l’activité industrielle permettent de créer et maintenir l’emploi, intégralement, dans une zone d’activité. Aujourd’hui seul 7% des salariés licenciés ont retrouvé un emploi en CDI. 6% en emploi précaire après 6 mois de chômage. Avec l’arrivée des Dietal, de la sucrerie de Bourdon et de MSD sur le marché de l’emploi, la situation tend à se dégrader plus profondément encore.