Après le mouvement de grève des employés Smovengo (gestion du Vélib’) de Villeneuve-la-Garenne (92) et d’Alfortville (94), les camarades étaient reçus à la mairie de Paris ce matin. Ils sont entendus sur de nombreux problèmes du quotidien professionnel qu’ils dénoncent haut et fort. Le déploiement du nouveau Vélib’, opéré depuis le 1er janvier par Smovengo, a pris un important retard et il y a des raisons liées aux conditions de travail. Les dénonciations des salariés concernent 3 points essentiels :
- les conditions de travail, qu’ils estiment dangereuses, des «tenues non adaptées» et des «outils qui ne sont pas en adéquation avec le matériel», en pointant le fait que le personnel n’est pas habilité à travailler sur des bornes électriques. Les véhicules utilisés sont défectueux, les salariés pointent l’absence des vignettes obligatoires, ou encore le mauvais état des camions, qui ne seraient pas réparés malgré des demandes répétées.
- les méthodes employées par la direction, qui sont dénoncées comme à la limite du harcèlement. Les salariés jugent leur planning intenable, avec des semaines de six jours, «parfois sept jours consécutifs ». La réalité du travail ne respecte pas ce qui était convenu à l’embauche, générant tension et souffrance.
- Les salariés revendiquent une revalorisation de leur salaire et aussi de leurs primes pour le travail de nuit, des week-ends et des jours fériés. De plus, la majorité des salariés travaillaient auparavant pour Cyclocity, filiale de JC Decaux en charge de la maintenance des Vélib’. Les salariés ont vu quelques uns de leurs avantages disparaître, comme la majoration de nuit passée de 45 % à 10 %, ou encore le panier repas réduit à 5,73 euros, contre 12 euros chez Cyclocity.