Le texte projet de loi portant sur les mesures d’urgence économiques et sociales confirme le jugement déjà porté par la CGT sur ces annonces : ces dernières sont, pour l’essentiel, une entourloupe et ne répondent en rien aux exigences sur le pouvoir d’achat portées par les salariés et les retraités depuis un mois. Contrairement à ce que prétend le Gouvernement, la baisse de la CSG de 8,3% à 6,6% sera loin de bénéficier à l’ensemble des retraités percevant une pension de moins de 2 000 euros par mois.
Par exemple, sur un couple de retraités gagnant 1 450 euros par mois chacun, soit 2 900 euros à eux deux, aucun des deux n’en bénéficiera car le revenu du ménage est supérieur au plafond. En outre, le montant pris en compte inclura les revenus de l’épargne ou les revenus fonciers (loyers, par exemple). De plus la Ministre du travail vient d’annoncer que cette mesure sera applicable qu’en juillet 2019. Mais dès janvier le prélèvement de l’impôt à la source va baisser de fait le niveau des retraites. Pour la CGT retraités il faut supprimer la hausse de la CSG de tous les retraités, revaloriser les pensions et les indexer sur l’évolution des salaires, pas de pension inférieure au SMIC revendiqué à 1800 euros par la CGT. Également la prise en charge de la perte d’autonomie à 100% par la branche maladie de la Sécurité Sociale, le renforcement des services publics.
Le 18 décembre les 9 organisations syndicales et associations de retraités ont appelé à un rassemblement à Bercy et doivent se rencontrer rapidement pour décider d’une nouvelle journée nationale d’action en janvier 2019.