Une présentation par la Secafi , de l’état des lieux de la filière a montré que l’industrie ferroviaire représente un atout important pour répondre aux enjeux du transport collectif des personnes et des marchandises tenant compte des défi s environnementaux, de limitation de réchauffement climatique.
Les besoins en transport ferroviaire sont importants pour plusieurs années, avec les TER, les Métros, les Trams, les TGV, le Fret, avec la perspective, pour les 10 prochaines années, d’une croissance annuelle de plus de 2%, soit 6 à 7 milliards d’euros d’investissements par an. La France est le troisième marché mondial de ce point de vue. Et pourtant l’emploi n’est pas en progression et les stratégies des grands groupes, comme Alstom, restent enfermées dans une logique dogmatique de la baisse des coûts, se traduisant par plus de délocalisation principalement au Kazakhstan, en Algérie où en Russie. Le discours actuel des directions porte sur le fameux «recentrage sur le coeur de métier» autour des activités les plus rentables, comme la conception, l’intégration et la maintenance. Pour les centres de maintenance de la SNCF et de la RATP, le constat est le même :
– Baisse des effectifs, réduction des moyens, dégradation des conditions de travail et de l’efficacité du service public.
Aujourd’hui, la filière regroupe 21 000 emplois dans les études, la production, 24 000 dans la maintenance et réparation, et près de 37 000 dans les infrastructures. Chaque témoignage porte sur ce à quoi les salariés sont confrontés, c’est-à-dire des logiques de rentabilité financière se traduisent par une aggravation de leurs conditions de travail et une précarité de l’emploi, par beaucoup d’intérimaires dans les lieux de production. Alstom, comme Bombardier sous-traitent plus de 70% de leur activité, avec une mise en concurrence accrue entre les sites en France, en Europe et dans le monde.
L’enjeu du fret en France a été fortement mis en avant pour en faire une bataille urgente que doit porter la CGT
La mise en concurrence des centres de maintenance de la SNCF et de la RATP, avec les stratégies des constructeurs de s’accaparer cette activité à travers les contrats de vente de matériels, nécessite une convergence forte entre les syndicats CGT. La question du financement devient importante face aux réductions des dépenses publiques de la part des Régions et de l’Etat, nourrissant entre autre, une mise en concurrence entre les régions « riches » et celles qui n’ont pas les moyens au détriment d’une réponse cohérente de l’aménagement du territoire et d’un service public efficace.
Cette première rencontre confirme le besoin d’améliorer les coopérations entre les syndicats au sein de l’ensemble de la filière industrielle que ce soit au niveau de la production, de la maintenance et des infrastructures. Faire du commun, travailler les convergences revendicatives peut résumer l’état d’esprit des participants. Il s’agit d’engager les syndicats dans une campagne pour que la filière du ferroviaire ait les moyens de son développement et puisse répondre aux défi s des besoins actuels et futurs.
Il a été décidé de mettre en place un collectif commun pour coordonner et impulser, avec l’objectif d’élaborer un document argumentaire et de propositions CGT. Dans un premier temps il a été retenu de tenir des rencontres régionales en priorité le Nord Pas de Calais et l’Ile de France. Le besoin de faire un état des lieux des entreprises sur la présence de la CGT sera la priorité dans toute la filière, en particulier ceux des entreprises sous-traitantes cela est retenu comme la première tâche du collectif.