La FTM-CGT s’interroge sérieusement sur le bien-fondé de l’acquisition de Bombardier par Alstom.

Les déficits de Bombardier sont colossaux, y compris sur la caisse de retraite de l’entreprise.

De nombreux contrats en cours ne sont pas très rémunérateurs, certains sont en panne et devront donner lieu au versement d’indemnités.

Ce contexte financier a-t-il été pris en compte et de quelle manière ?

La FTM-CGT estime que si la Caisse des Dépôts et de Placement du Québec reste au capital alors l’Etat français doit en faire de même.

Les garanties d’emploi et d’activité présentées par la direction ne tiennent pas compte de ce que pourra décider la DG concurrence. Nous savons que dans de très nombreux cas la future entité sera en situation de position dominante sur de nombreux marchés intra européens.

Une fois encore, la seule solution qui permettait à Alstom de grandir sans se heurter au Traité de Lisbonne aurait été de constituer un GIE Alstom Bombardier. Cela  permettrait aux deux entreprises de se concurrencer sur le marché européen mais de s’unir sur la R&D et l’export.

La FTM-CGT s’étonne qu’une fois encore le ministre de l’économie français joue ainsi le VRP pour le compte de l’actionnaire Bouygues qui n’a de cesse de vouloir se désengager.

Soyons cohérent Monsieur le ministre, si vous voulez vous impliquer autant dans la procédure alors faite entrer l’Etat au capital !

La prochaine réunion du Forum Européen d’Alstom va permettre d’en savoir plus et peut être d’obtenir des réponses à toutes ces questions.

 

Déclaration de la FTM CGT, le 18 février 2020