Le 14 février 2014, les grandes entreprises européennes du secteur des semi‐conducteurs, réunies au sein du « Groupe des Leaders de l’Électronique »1, ont remis à la Commission Européenne un projet destiné, disent‐ils, à assurer le leadership européen dans le domaine de la microélectronique et de la nanoélectronique. Le rapport, remis par les onze présidents de sociétés, avait été commandé par la Commissaire Neelie Kroes. Ils estiment que l’Europe est en mesure de conquérir jusqu’à 60% des nouveaux marchés de l’électronique et de doubler, en valeur, la production de composants de semi‐conducteurs en Europe au cours des 10 années à venir. Noble intention si nombre de faits ne venaient faire planer le doute sur la volonté de ces dirigeants d’entreprises à développer ainsi cette industrie.
Pour la CGT, lorsque l’on veut développer ses activités on ne commence pas à saborder une partie des capacités de production comme à Lfoundry, ou ST, (pour la partie téléphonie mobile par exemple), car rien ne poussera de nouveau sur un désert industriel ! Lorsque l’on veut développer de nouveaux produits et solutions, on investit dans la recherche et développement (R&D) et sur le long terme. On ne fixe pas des objectifs sous la pression des marchés financiers comme cela se passe actuellement.
La CGT‐métallurgie jugera aux actes, mais à cet instant, ils ne plaident pas en faveur des différents patrons de l’industrie.
Écrit par : Christian Pilichowski, membre du Bureau Fédéral