C’est un coup dur pour les salariés d’Ascoval, à St Saulve (59), depuis l’annonce de la résolution du plan de cession par Altifort en début de semaine, remettant les compteurs à zéro pour une solution de reprise.

Une réunion s’est tenue à Bercy, le 20 février, avec les salariés, la direction d’Altifort et les élus régionaux, pour analyser la situation.

Nous avons ensuite assisté à une communication très offensive du ministre de l’Economie à l’encontre d’Altifort, qui « aurait trompé tout le monde », notamment sur sa capacité à réunir les 10 millions de fonds propres promis, ainsi qu’un prêt de 25 millions d’euros auprès d’un organisme de prêt espagnol, MGI.

Ce qui fait moins la Une, c’est le fait que la Banque de France ait dégradé la note d’Altifort, consécutivement à l’annonce de reprise d’Ascoval par Altifort, impactant les contrats d’assurance de ce dernier avec ses propres fournisseurs, le contraignant ainsi à puiser davantage dans ses fonds propres.

Ce qui est moins évoqué, c’est qu’aucune banque française ne participe au financement de la reprise d’Ascoval : très curieux, sachant que des fonds publics sont amenés par l’Etat (sous forme de prêt) et la Région Haut de France, et que le repreneur Alfifort est un groupe franco-belge.

Altifort n’a pas renoncé à la reprise, leur direction l’a affirmé publiquement, annonçant travailler à des pistes de fonds complémentaires d’ici à l’audience au TGI de Strasbourg du 27 février. Selon nos sources, le prêt auprès de MGI n’est pas, non plus, totalement enterré.

D’autre part, les entrées de commandes pour l’aciérie d’Ascoval sont en cours de consolidation, conformément au plan de reprise qui avait été validé par Bercy. Ce qui démontre les besoins du marché et la viabilité économique du site. La seule question posée est donc la disponibilité de fonds permettant d’assurer le fonds de roulement nécessaire à la montée en puissance de la production.

La CGT réaffirme que la relance du site d’Ascoval doit être menée à bien, dans l’intérêt général, celui des salariés comme de manière plus globale pour le bassin d’emploi du valenciennois.

Le gouvernement, après plusieurs mois d’élaboration d’un plan de relance de l’activité jugé crédible, est placé devant une obligation de résultat. Tous les leviers doivent être actionnés pour que la pérennité du site et de ses emplois soit assurée.

 

Communiqué de presse du 22 février 2019