Les archives détenues par la fédération représentent, mises bout à bout, 1,3 kilomètre linéaire, soit plus de 10 000 boîtes d’archives et couvrent une période allant du dernier quart du XIXe siècle au début du XXIe siècle. L’essentiel de ces boîtes concerne l’activité de la fédération, mais on remarque aussi la présence d’archives des USTM de la région parisienne ou encore de syndicats d’établissement et de groupe.
Il s’agit surtout d’archives papier, mais il y a également un fonds photographique et iconographique comprenant plusieurs milliers de documents, ainsi que des enregistrements audio et audiovisuels.
Il faut insister sur la valeur historique et politique de nos fonds. Nous sommes ainsi les seuls à détenir certaines publications antérieures à 1914 comme L’Ouvrier métallurgiste ou encore L’Ouvrier en voitures. Si ces pièces venaient à disparaître, c’est un pan entier de l’histoire syndicale qui serait définitivement perdu.
Les conditions actuelles de stockage ne sont pas optimales : peu ou pas de classement, absence de conditionnement pour un certain nombre de liasses et de supports fragiles, absence d’inscription présentant le contenu des boîtes sur 15 à 20 % du fonds, mobilier de stockage peu adapté, accumulation de décennies de poussières… La liste peut sembler apocalyptique !
Un travail de longue haleine s’est donc engagé.
1/ Le tri et le classement de la presse fédérale, actuellement en cours d’achèvement, doit permettre de reconstituer une collection la plus complète possible, de partir à la recherche des numéros manquants, de procéder à la restauration de certaines reliures. Un tableur excel recense, numéro par numéro, publication par publication, le nombre d’exemplaires disponibles.
Ce travail doit se poursuivre par la rédaction d’une brochure recensant et présentant l’ensemble des titres parus sous la responsabilité de la Fédération, de la fin du XIXe siècle à nos jours et, à plus long terme, par l’indexation et la numérisation des publications.
2/ Le tri et le classement du fonds photographique a débuté avec la mise en place d’un tableur excel permettant l’indexation des caractéristiques techniques des documents (taille, supports, etc.), du lieu de la prise de vue, des individus présents et des différentes utilisations du document. 400 documents ont d’ores et déjà été enregistrés.
3/ Le reconstitution d’une bibliothèque de travail est en cours. Plusieurs milliers d’ouvrages ont été rassemblés. Le classement et l’informatisation sont prévus.
Les chantiers suivants concerneront le classement des archives des instances statutaires (congrès, CN, CEF, BF et SF) et la rédaction d’un plan de récolement, c’est-à-dire un inventaire complet des boîtes d’archives détenues par la fédération, de manière à savoir ce que nous possédons et où cela se trouve dans nos rayonnages.
Il faudra du temps et de la patience pour venir à bout du passif… mais également pour accueillir les archives produites chaque jour par la Fédération. Du coup, une adhésion à l’IHS, un coup de main ponctuel ou plus assidu, ce n’est pas de refus !