Avant les fêtes de fin d’année, VALEO offre un cadeau empoisonné à ses salariés et licencie en toute impunité !

Le couperet est tombé mercredi 27 novembre.

La direction VALEO veut supprimer des emplois sur une multitude de sites (La Verrière, l’Isles d’Abeau, Reims, Limoges, Amiens, Laval, Ste Florine …) et fermer celui de la Suze sur Sarthe.

Ces pertes d’emplois s’ajoutent au récent PSE du début d’année 2024 avec les suppressions d’emplois dans la région parisienne et les multiples emplois perdus depuis des années via des RCC, démissions, etc.

Derrière les emplois VALEO, il y a les contrats précaires, la sous-traitance, les fournisseurs, les artisans, les commerces et services qui seront forcément impactés.

Nous condamnons l’attitude complice de l’Etat qui attribue des aides publiques (100 millions d’euros par an pour VALEO) sans aucune contrepartie, sans aucune condition, et qui servent bien souvent à financer les délocalisations et les plans sociaux qui les accompagnent, sans se préoccuper des familles plongées dans l’incertitude et le désarroi, dans des régions déjà touchées par le manque d’opportunités.

Nous condamnons l’attitude de VALEO qui utilise ces aides publiques (CIR, APLD, …) pour supprimer des emplois et en parallèle augmente le recours aux contrats précaires (prestataires, intérims, CDD …).

VALEO a entamé une violente casse sociale et une désindustrialisation progressive de la France (2019 RCC Limoges, 2020 Accord Compétitivité

France, 2023 PSE Amiens, 2024 Power…) au nom de la profitabilité à court terme.

Pourtant, avec le dernier contrat de filière automobile, ce sont à nouveau des fonds publics qui vont continuer d’alimenter les caisses des grosses entreprises de la filière et VALEO n’a pas hésité à s’en servir. Cela sans aucune obligation de maintenir et développer l’emploi.

Ce sont plus de 5,8 milliards d’euros de fonds publics versés à la filière automobile française depuis 2020.

Il est urgent que l’Etat prenne ses responsabilités afin de stopper cette spirale, voulue par les actionnaires et les donneurs d’ordres.

VALEO et les autres équipementiers doivent faire front pour défendre la filière des équipementiers européens qui se meurt sous la pression du marché et des constructeurs toujours plus gourmands.

En cherchant toujours plus de marges, ils écrasent nos entreprises et menacent notre avenir !

Pour que les voitures de demain ne soient pas simplement importées en pièces détachées depuis la Chine, ou via des pays à faible niveau social, VALEO et l’ensemble de la filière doivent se mobiliser et protéger notre industrie, notre économie et nos emplois !

La FTM-CGT et ses syndicats, avec Réseau Action Climat et Greenpeace France défendent l’idée d’un petit véhicule électrique à moins de 17 000€ pour effectuer les trajets du quotidien.

Pour la FTM CGT et ses syndicats, le tout électrique ne peut être la seule solution, nous défendons un mix énergétique, où 80 % des trajets peuvent être réalisés avec un petit véhicule électrique et pour les longs trajets un véhicule hybride rechargeable, utilisé en électrique sur les trajets courts et en essence sur les longs trajets.

Les équipementiers européens doivent adopter une autre stratégie !

S’ils ne parviennent pas à défendre leurs intérêts dans cette filière en danger, d’autres sites seront impactés et la filière automobile française et européenne, finira par mourir.

Nous croyons fermement qu’il existe des alternatives à la fermeture des sites. VALEO, avec ses prises de commandes records de 67 Mds d’euros en 2 ans, dispose de l’activité nécessaire pour faire vivre nos entreprises et conserver nos emplois !

Pour 2024 et 2025, VALEO projette une nouvelle croissance de son chiffre d’affaires et « poursuit l’amélioration de sa rentabilité » comme en témoigne l’annonce de ses résultats financiers pour le 1er semestre 2024.

En 2023, VALEO a déjà réalisé 221 millions d’euros de résultats nets et les actionnaires ont perçu 127 millions d’euros de dividendes en 2024. Cela atteste de la bonne santé du Groupe.

LA CGT VALEO revendique :

  • Un retour en arrière sur les licenciements annoncés et la sauvegarde des sites de la SUZE et la VERRIÈRE en trouvant des solutions alternatives à travers la diversification des productions.

Le Groupe a su démontrer, par le passé, sa capacité à réorienter des sites positionnés sur des produits du passé vers des produits d’avenir assurant la pérennité pour nos emplois.

  • De défendre activement les équipementiers face aux politiques destructrices en marche.
  • Un véritable dialogue social en concertation avec les représentants des salariés pour trouver des solutions VIABLES et PÉRENNES.

L’ensemble des syndicats CGT VALEO dénonce aussi les conditions de travail des sites qui sont de plus en plus dures, avec des salariés qui occupent parfois deux postes au lieu d’un, des licenciements abusifs aux prétextes de fautes bénignes qui ne sont, en réalité, que des PSE déguisés.

La FTM-CGT et ses syndicats ne cautionnent pas les fermetures d’entreprises et la réorganisation engagée qui va, une fois de plus, mettre des salariés, des familles dans la misère, uniquement pour garantir les profits aux actionnaires. La FTM-CGT et ses syndicats, organiseront partout où c’est possible des rassemblements à commencer par celui du 12 décembre pour défendre l’industrie.

Montreuil, le 03 décembre 2024

Retrouvez le communiqué de presse au format PDF en cliquant sur ce lien