Pour la journée nationale d’actions du 22 Mai prochain, la CGT Métallurgie propose aux salariés de la profession de prendre la décision d’arrêter le travail afin de participer aux manifestations prévues sur l’ensemble du pays.

Le patronat de la métallurgie (UIMM) largement aidé et soutenu par le gouvernement actuel, comme le précédent, continue son entreprise de démolition des droits individuels ou collectifs des salariés de la branche.

Dans la négociation nationale tout y passe !

  • Explosion de nos grilles de classification pour ne plus reconnaître les diplômes et qualifications mais en favorisant le paiement au poste de

travail ;

  • Explosion des 35 heures en mettant en place un contingent d’heures supplémentaires annuel pouvant atteindre 510 hrs/an et par salarié, ce qui représenterai près de 11 heures de plus chaque semaine. C’est 14 semaines de travail supplémentaires soit 3 mois et demi ;
  • Culpabilisation des salariés usés et cassés par les mauvaises conditions de travail de la profession.

Pour la CGT, les reculs sociaux graves que veut imposer l’UIMM sont inacceptables et ne sont pas une fatalité.

Les moyens financiers doivent être mis à disposition.

Les salariés n’ont jamais créé autant de richesses et elles n’ont jamais autant été aussi mal réparties entre les salariés et les actionnaires. Rien que les entreprises du CAC 40, elles ont réalisé 94 milliards d’€ de bénéfices en 2017 et en forte augmentation par rapport à 2016. Rappelons aussi que les entreprises disposent de 220 milliard d’€ par an d’argent public versés sous forme d’exonérations de cotisations sociales et fiscales, sans aucune contrepartie pour l’emploi et sa qualité.

Les Métallos ne sont pas isolés.

Le 22 Mai l’ensemble des salariés des Services Publics sont appelés par 9 Organisations Syndicales dont la CGT, à arrêter le travail et à manifester, tout comme les salariés des industries gazières et électriques, les personnels de santé, de l’Education, etc… Les Cheminots seront également mobilisés comme c’est le cas depuis plus d’un mois. Leur combat est juste, il est commun aux Métallos. Les Cheminots et les Métallos luttent pour gagner des garanties collectives et individuelles de haut niveau. Nous avons tous droit à un statut professionnel de qualité.

Pour cela, la CGT Métallurgie invite les salariés de la branche à ne pas rester spectateurs, pour devenir réellement acteurs de notre futur et celui des générations suivantes.

En négociation nationale, la CGT Métallurgie continue à revendiquer :

o Une réelle réduction du temps de travail à 32 heures, sans perte de salaire et créatrice d’emploi stable ;

o Une grille de classification pour reconnaître et encourager les qualifications et les diplômes ;

o L’amélioration globale des conditions de travail et la reconnaissance de la pénibilité en permettant des départs anticipés à la retraite ;

o Une augmentation générale des salaires, avec un départ de grille à 1 800€ pour les salariés sans qualification reconnue, ainsi qu’une vraie évolution de carrière.

Chaque droit social, garanties collectives ou individuelles a été obtenu dans notre pays exclusivement par l’action et la mobilisation des salariés avec leurs organisations syndicales. Cette réalité est toujours valable dans un monde en plein changement.


Déclaration de la CGT métallurgie, du 9 mai 2018