Du 16 février au 13 mai 2018, le Palais de Tokyo accueille une exposition de l’artiste Neïl Beloufa intitulée L’Ennemi de mon ennemi. L’occasion pour l’artiste de présenter un dispositif scénographique représentant de façon chaotique et parcellaire la manière dont s’écrit l’Histoire et se légitiment les pouvoirs aujourd’hui.

S’inspirant de la communication officielle, des mémoriaux, des musées de guerre, de la propagande politique mais aussi de l’actualité, de la publicité ou des jeux vidéo, l’exposition met en scène l’interchangeabilité des stratégies et des discours. Ce faisant, elle joue sur une ambiguïté permanente entre le bien et le mal, les gentils et les méchants, les postures et les impostures.

Le dispositif scénographique, spécialement conçu par l’artiste pour l’exposition, intègre des œuvres, des documents, des images, des artefacts, des reproductions et des objets réels déplacés en permanence par des robots, selon un scénario de type algorithmique. Il propose ainsi une remise en cause permanente des associations, des perspectives et des significations.

Clin d’œil à l’histoire, l’artiste a décidé d’intégrer dans son dispositif plusieurs bas-reliefs du pavillon soviétique de l’Exposition internationale de Paris de 1937, aujourd’hui conservés au Musée départemental d’archéologie du Val-d’Oise, et dont nous avons pu retracer le parcours exceptionnel dans l’exposition De Mémoire et d’oubli. Baillet, patrimoine des métallos.

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